Une fresque en hommage à Jean-Paul Charland au centre-ville de Nicolet
NICOLET. Près de deux ans après avoir réalisé une fresque en hommage à son célèbre grand-père dans le quartier de la Petite Italie, à Montréal, Maxim Charland en a fait une autre au cours des dernières semaines au centre-ville.
Après plusieurs démarches pour trouver un mur, il en a finalement déniché un pour s’exécuter dans son patelin natal. Soit un mur en stucco qui donne sur un stationnement à l’intersection des rues du 12-novembre et Louis François Simard, près du restaurant Mama Mia.
Sans en glisser mot à sa grand-mère, Arlette Rousseau, à qui il voulait faire une surprise, il s’est exécuté au cours des dernières semaines pour représenter ses deux grands-parents en format géant, avec beaucoup de détails. Le stucco donne également une texture intéressante à son œuvre.
À l’arrière des deux visages, il a ajouté son graff personnel à l’arrière, soit ce qui caractérise son art de la rue. Il a également peint une représentation d’un phare du Port Saint-François, un élément de paysage qui a inspiré l’artiste peintre Jean-Paul Charland au cours de sa vie.
La réalisation de son œuvre arrive près de trois ans après la mort de Jean-Paul Charland, en novembre 2015, à l’âge de 89 ans. C’est d’ailleurs à ce grand artiste que nous devons notamment la réalisation du vitrail en façade de la cathédrale de Nicolet, ainsi que de nombreux tableaux inspirés des paysages de la région et d’innombrables peintures, dessins, illustrations, aquarelles et portraits.
On se souviendra que Maxim Charland avait d’abord tenté sa chance en présentant un projet lors de la première année du Budget participatif citoyen, l’an dernier. Sa fresque en hommage à Jean-Paul Charland, avec des éléments du paysage nicolétain, près la Place 21-Mars, n’avait finalement pas été retenue par le vote populaire.
Il a par la suite laissé sa marque à différents endroits. D’abord sur le mur de l’ancienne bibliothèque qui a depuis été démolie, puis sur les modules du skate-park du parc Marguerite-d’Youville. Une autre œuvre majeure sur laquelle il a travaillé une bonne partie de l’été a été dévoilée récemment au Collège Notre-Dame-de-l’Assomption. Il en a également réalisé une sur le Théâtre Belcourt et sur le centre communautaire de Baie-du-Febvre.
Un plus pour le centre-ville
Avant de réaliser ce projet, Maxim Charland s’est assuré d’avoir l’aval de la Ville de Nicolet qui a un projet de revitalisation dans le secteur de la rue du 12-Novembre. Tout près d’où se trouve cette œuvre.
«Il avait une entente avec le Mama Mia et il est passé à la Ville pour nous demander si ça s’intégrait bien à notre projet de revitalisation. Il n’était pas obligé de le faire, mais il a eu la délicatesse de s’assurer que nous étions d’accord, raconte la mairesse de Nicolet, Geneviève Dubois. On lui a dit que tout à fait et nous avons appuyé le projet.»
Ce projet prend d’ailleurs les devants sur une autre murale qui est prévue à plus long terme à l’arrière du Korvette et du Mama Mia. «Il n’y avait pas de murale qui était prévue dans notre première phase, alors c’est vraiment un plus pour le projet, a commenté la mairesse de Nicolet. Elle est magnifique. C’est vraiment beau ce qu’il fait.»
La Ville de Nicolet compte d’ailleurs faire appel à ses services pour la fresque qui est prévue dans le projet de stationnement vert. Celui-ci doit voir le jour cet automne, mais l’œuvre pourrait se faire l’an prochain. «Il faudra d’abord construire un mur en acrylique et on ne le fera pas travailler au mois de novembre», explique Geneviève Dubois.
Une autre œuvre de Maxim Charland est également prévue à l’intérieur de la bibliothèque H.N. Biron que la Ville de Nicolet tente de rendre plus attrayante. Le projet est actuellement sur la table à dessin.