ABI: la médiation prolongée jusqu’aux Fêtes

BÉCANCOUR. Le ministre Jean Boulet vient d’annoncer une prolongation du mandat du conseil de médiation impliqué dans les négociations à l’ABI dont la date butoir avait été fixée au 30 novembre.

Plutôt que d’entamer les démarches menant à une hypothèse d’entente devant être proposée aux deux parties le 7 décembre, tel que prévu au départ, le ministre du Travail a annoncé que la médiation intensive se poursuivra jusqu’au 21 décembre.

«Ce lockout-là a des répercussions humaines, sociales et économiques extrêmement importantes, ça a même un impact négatif sur le produit intérieur brut au Québec», a tenu à rappeler le ministre d’entrée de jeu.

Il a rappelé que c’est le dossier sur lequel il a planché dès le lendemain de son assermentation, alors qu’il n’y avait plus aucune discussion entre les parties depuis le 6 octobre. On se souviendra qu’après avoir rencontré la direction locale et l’exécutif syndical, il s’était rendu à Pittsburgh pour rencontrer le président-directeur général ainsi que le V.P. des ressources humaines.

«Après ces trois rencontres-là, on a réalisé qu’il y avait une volonté de négocier de bonne foi et une volonté de reprendre les discussions», a-t-il assuré lors de son point de presse.

Il a formé un conseil de médiation composé de Lucien Bouchard, de Jean Nolin, qui est le conciliateur qui avait déjà été assigné à ce dossier-là, et Mélanie Hillinger qui est une sous-ministre adjointe aux relations du travail à mon ministère.

Le conseil de médiation là s’est mis en action, a commencé les discussions entre les parties et avait un échéancier jusqu’au 30 novembre, pour permettre aux parties d’en arriver à une entente négociée.

«À défaut d’entente, on avait donné mandat au conseil de médiation de nous soumettre un rapport et une hypothèse de règlement. On a fait un suivi quasi quotidiennement de l’évolution du dossier depuis le mandat confié au conseil de médiation et, hier soir, on a rencontré le conseil qui nous a demandé de prolonger son mandat, afin de faire une médiation intensive jusqu’au 21 décembre, demande que nous avons acceptée…», a-t-il précisé.

Une décision qui est bien accueillie par le député Donald Martel qui croit qu’il faut prendre le temps de bien faire les choses pour avoir le dénouement espéré. «Si des gens d’expérience jugeaient qu’il était nécessaire de poursuivre les démarches, et qu’il leur faut plus de temps, je crois que c’est sage de les écouter, a commenté le député de Nicolet-Bécancour, Donald Martel. Tout ce qu’on peut faire pour qu’il y ait une entente, c’est un bonne chose. J’ai hâte que ça se règle, mais je souhaite que se soit une entente négociée. C’est ce que l’on vise.»