Des sculptures qui trottent jusqu’à Malartic!

SCULPTURE. Passionné des chevaux depuis toujours, le Bécancourois Bernard Giles s’est découvert une autre passion il y a sept ou huit ans: la sculpture. On peut voir son art au cœur du secteur Sainte-Gertrude, où sa création Le Colosse a été inaugurée l’automne dernier, et aux abords de la Ferme du Joual Vair, qui lui appartient.

Bientôt, son art, qui met toujours en vedette le cheval, s’exportera de la Ville de Bécancour. En effet, la Ville de Malartic, en Abitibi, lui a commandé deux sculptures. Il les lui livrera au courant de l’été, juste à temps pour son Festival Western.

«Ils veulent une sculpture à chaque entrée de la ville, raconte M. Giles. J’ai terminé la première. Ils l’ont vue et ils en veulent une autre du même modèle. Je leur produirai donc un deuxième cheval dans la même position, mais avec ses propres particularités, chaque pièce étant unique.»

C’est au Salon du Cheval de Saint-Hyacinthe que les représentants de la Ville de Malartic ont fait la rencontre de Bernard Giles. «Ils ont vu une de mes sculptures sur place et ont eu un coup de cœur.»

Travail colossal

Les sculptures de M. Giles sont faites de fers à cheval et de métal. «Ça fait plusieurs années que je m’occupe de chevaux. J’accumulais les fers qui devenaient inutilisables. J’ai fini par allumer que je pouvais faire quelque chose avec ça», raconte-t-il.

«J’ai fabriqué ma première composition sur mon terrain avec 500 fers à chevaux. Mais pour réussir le projet, il a fallu que je fasse des mixtes avec d’autres métaux car je manquais de fers. J’ai été voir les deux entreprises de métal du village et j’ai commencé à m’y approvisionner. Ça a commencé comme ça», sourit-il.

L’artiste peut mettre environ quatre mois pour réaliser une pièce d’une hauteur d’environ huit pieds. Tout est soudé. «Je n’y passe pas plus de cinq heures par jour, précise-t-il. C’est un passe-temps.»

Une fois assemblées, ses sculptures sont galvanisées à Princeville. Ce processus leur assure une grande durabilité.

Normalement, il s’adonne à son art seulement l’hiver puisque le reste de l’année, il préfère monter à cheval. Il fera donc une exception pour réaliser le contrat de Malartic.