L’école Le Rucher sera reconstruite

SAINT-SYLVÈRE. L’émotion était palpable ce matin à Saint-Sylvère, alors que le député Donald Martel a annoncé que l’école du village serait reconstruite au coût de 4,75 M$. Tout un revirement de situation, compte tenu qu’il y a environ un mois, le gouvernement du Québec avait rejeté le projet.

«Cette décision était inacceptable à mes yeux. Elle ne passait tout simplement pas», a signifié le député de Nicolet-Bécancour, visiblement ému.

La raison? Il voyait là une grande injustice. «Il y a des combats qu’on mène et qu’on veut absolument gagner. Des combats pour lesquels on n’est pas prêt à faire de compromis. L’école de Saint-Sylvère est l’un de ceux-là.»

Au cours des dernières semaines, Donald Martel a donc eu des discussions très sérieuses avec Jean-François Roberge, le ministre de l’Éducation, à propos de la reconstruction de l’école Le Rucher, détruite par les flammes en août 2017. Il lui a fait comprendre l’importance d’un tel bâtiment dans cette municipalité.

«C’est le seul bâtiment public de l’endroit. L’école était occupée, dit-il. Elle fait aussi partie de la planification de déploiement [des classes de maternelle 4 ans] de la Commission scolaire de la Riveraine. Une soixantaine de parents ont manifesté l’intérêt d’envoyer leurs enfants là. Bref, on lui a présenté (en collaboration avec la Commission scolaire de la Riveraine) des arguments très rationnels en faveur de la reconstruction.»

Au moment de l’incendie, l’école accueillait depuis quelques années des élèves aux besoins particuliers; une façon, pour la Commission scolaire, de protéger l’institution. Or, la nécessité de reconstruire également l’école de Saint-Célestin est venue brouiller les cartes, puisqu’il a été décidé que ce serait elle qui accueillerait désormais cette clientèle. «C’était rationnel, car Saint-Célestin est plus central, convient M. Martel. Par contre, je trouvais ça injuste que Saint-Sylvère perde son école pour cette raison. Avec l’arrivée des classes de maternelle 4 ans, on avait une opportunité de la faire renaître de ses cendres.»

La nouvelle a évidemment réjoui au plus haut point le maire du village, Adrien Pellerin, qui n’a jamais lâché le morceau pour que l’école soit reconstruite, tout comme les citoyens et parents présents, qui avaient, pour la plupart, la larme à l’œil pendant l’annonce.

Les représentants de la Commission scolaire étaient eux aussi tout sourire: «On ne pensait jamais avoir deux écoles neuves à la Commission scolaire de la Riveraine! Je n’ai jamais vu des décisions politiques aussi rapides!», s’est exclamée Marjolaine Lachapelle, présidente, qui ne cache pas que son institution avait besoin d’espace pour répondre aux besoins engendrés par le déploiement de la maternelle 4 ans et par l’expansion de l’école de musique de St-Wenceslas.

La construction de la nouvelle école se fera en collaboration avec la municipalité, qui pourra discuter de ses besoins particuliers avec la Commission scolaire. Le maire Adrien Pellerin a déjà signifié qu’il souhaiterait un partenariat pour y greffer la salle communautaire du village.

Donald Martel souhaite une ouverture la plus rapide possible. Il évoque la possibilité de septembre 2020, chose qui n’est pas impossible, mais improbable selon le directeur général de la Commission scolaire, Pascal Blondin, qui demeure réaliste.

«Il faut prévoir plusieurs étapes, notamment aller en appel d’offre de services professionnels, puis en appel d’offre pour la construction, évoque-t-il. Cependant, je rencontre le directeur des ressources matérielles aujourd’hui même et on va tenter de mettre en place un échéancier tricoté le plus serré possible.»