Un jeune Bécancourois jouera au football pour une école du Tennessee

BÉCANCOUR.  Âgé de 16 ans, le jeune Nathan Brisebois quittera bientôt le nid familial de Saint-Grégoire pour vivre son rêve dans l’état du Tennessee. Ce qui l’attend là-bas? Des études dans la prestigieuse Webb School ainsi qu’une place de choix au sein de l’équipe de football de l’école dans laquelle Nathan évoluera comme quart-arrière.

« Il y a très peu de Québécois qui ont la chance d’étudier et de jouer au football aux États-Unis, et encore moins comme quart-arrière. Il est le premier joueur de la rive-sud à faire le pas. Il est doté d’un réel talent qui a su charmer les entraineurs américains! », explique Martin Brisebois, le père de Nathan. D’ailleurs, la Webb School a offert à Nathan la plus grosse bourse jamais offerte par l’établissement afin d’aider à payer ses frais de scolarité.

Les démarches de Nathan ont commencé à l’automne 2021. Après avoir visionné des vidéos de Nathan à l’œuvre sur le terrain, ce sont cinq écoles qui se disaient prêtes à accueillir le jeune athlète au sein de ses rangs.

Depuis, il a travaillé plus que jamais afin d’augmenter ses résultats scolaires, il a passé de nombreuses entrevues avec des entraineurs et des écoles, et il a passé d’importants examens, comme le SSAT (Secondary School Admission Test) et le TOEFL (Test Of English as a Foreign Language).

Nathan Brisebois n’a pas été accepté seulement sur la base de ses résultats académiques ou de ses performances sportives, mais également pour ses valeurs et son leadership, entre autres. « Je suis très fier de lui, mentionne Martin Brisebois. Le plus beau dans tout ça, c’est que ça le motive à étudier et il a gagné beaucoup de maturité en peu de temps! »

« Oui j’y vais pour le football, mais j’y vais aussi beaucoup pour les études. Je pense que dans la vie, de pouvoir parler plusieurs langues, c’est un gain énorme », mentionne Nathan.

Même si l’on peut dire que le rêve de Nathan est sur le point de se concrétiser, tout n’est pas gagné pour le jeune Bécancourois. « C’est valorisant, mais ils ont des attentes aussi. Autant sur le terrain qu’en classe, ils s’attendent à ce que je sois un leader, que je pousse les autres à travailler, que je sois un bon étudiant et un bon joueur. Il faut que j’apporte du positif à l’équipe et qu’on récolte des victoires », explique le footballeur.

C’est le mandat qui attend Nathan pour les trois prochaines années durant lesquelles il pourra faire ses études secondaires, mais également l’équivalent de deux années de cégep. Ses ambitions sont de par la suite décrocher une bourse pour poursuivre ses études dans une université américaine et, si les étoiles sont bien alignées pour Nathan, de jouer au football dans une équipe professionnelle. « Mais on y va une étape à la fois! », lance-t-il en riant.

Son départ pour le Tennessee est prévu pour la mi-juillet. Cependant, Nathan a déjà eu l’occasion de mettre le pied dans la petite ville de Bell Buckle. « Je suis allé visiter l’école pendant la semaine de relâche et je m’entends déjà super bien avec les joueurs et les coachs! », dit-il.

« Ça m’excite beaucoup et j’ai vraiment hâte de vivre mon expérience! Mais il faut aussi que je reste focus sur mes études et sur mon football, et que je continue à bien performer », ajoute Nathan, preuve qu’il ne prend pas cette nouvelle aventure à la légère.

Des efforts récompensés

Nathan Brisebois a toujours été un grand sportif. Volleyball, judo, basketball, sports nautiques… Toutefois, c’est sur le football que le choix du jeune Bécancourois s’est arrêté, sport qu’il a expérimenté pour la première fois à l’âge de 7 ou 8 ans, alors qu’il fréquentait l’école Beauséjour, à Bécancour.

« Je trouve que le football est une belle école de vie. Dans les sports d’équipe, tes coéquipiers deviennent ta famille. Tu es toujours là pour les aider. Également, au football, tu as besoin de chacun des 12 joueurs sur le terrain pour réussir, parce que s’il y en a un qui ne fait pas sa job, rien ne va fonctionner après! », plaide-t-il.

Nathan se considère comme un leader positif, et c’est ce qui fait sa force en tant que quart-arrière. « J’ai fait pas mal toutes les positions, surtout au primaire, mais j’aime ça avoir le contrôle du jeu! », avoue-t-il. Visiblement, ça fonctionne bien, car son talent a été reconnu au-delà de la frontière canadienne.