Toujours au monticule à 56 ans

BASEBALL. Comme les Rangers du Texas et leur Nolan Ryan qui a lancé son dernier match dans les Majeurs à 46 ans et 234 jours, les Bombardiers de Nicolet peuvent aussi compter sur un vétéran artilleur. Tirant encore son épingle du jeu avec une courbe et une balle papillon qui fait toujours rager plus d’un frappeur, Alain Cabana surpasse le Ryan Express en étant âgé d’à peine… 56 ans!

«J’ai joué jusqu’à midget à Québec. Après, j’ai arrêté deux ans. Depuis, j’ai toujours continué. J’ai joué junior majeur et senior pour les Voiliers», rapporte fièrement le lanceur qui, après un match, n’est pas trop courbaturé. Alain Cabana, qui a l’âge d’être le père, même le grand-père de la majorité de ses coéquipiers, apprécie particulièrement la camaraderie qui règne dans une équipe sportive. «On se taquine et je leur donne parfois des conseils. Faut bien que ça, serve l’expérience», explique-t-il celui qui maîtrise l’art complexe de la balle papillon.

«Je l’ai appris par moi-même. J’en lance habituellement une par frappeur. Dans le fond, c’est de projeter la balle en l’appuyant sur ses jointures. Ça fait que la balle bouge de façon imprévisible ou presque», indique celui qui avait pour héros d’enfance Balor Moore, un ancien lanceur des Expos qui était, comme lui, gaucher. «Je restais dans un bloc appartements, il y avait un mur de briques, je me faisais une cible et je me faisais un scénario de baseball où j’étais lui», se rappelle-t-il comme si c’était hier.