Samuel Montembeault : suivre son étoile

BÉCANCOUR. Depuis qu’il brille au hockey, Samuel Montembeault va là où son sport l’appelle. Et cela ne date pas d’hier! Avant d’aboutir à Montréal, avec le club du Canadien l’automne dernier, le gardien de but s’est promené à gauche et à droite, et ce, dès le début de son adolescence.

«J’ai fait mes cinq premières années du primaire à Sainte-Gertrude, ma sixième année à Saint-Louis-de-France, et je suis revenu ici en secondaire 1 et 2, à l’école La Découverte. J’ai fait mon secondaire 3 et 4 aux Estacades (à Trois-Rivières), puis mon secondaire 5 à Sainte-Thérèse, dans la région de Blainville», raconte celui qui est aujourd’hui âgé de 25 ans.

Il a joué tout son hockey junior majeur pour l’Armada de Blainville-Boisbriand. En 2015, il a été repêché par les Panthers de la Floride, lors de la troisième ronde du repêchage annuel de la Ligue nationale de hockey (77e au total).

Dès la fin de son séjour dans la Ligue de hockey junior majeur du Québec, il s’est aligné avec le club-école des Panthers, les Thunderbirds de Springfield, dans la ligue américaine de hockey. Il y a joué deux saisons complètes avant d’endosser une première fois l’uniforme des Panthers, le 2 mars 2019. Cette saison-là, il a joué 11 parties pour cette équipe. La saison suivante (2019-2020), il a été rappelé des Thunderbirds pour un total de 14 matchs dans la LNH.

Lors de la saison 2020-2021, écourtée en raison de la pandémie, Samuel Montembeault a pris la direction de Syracuse, où il s’est aligné avec le Crunch, le club-école du Lightning de Tampa Bay. Puis, le 2 octobre 2021, il a été réclamé au ballottage par le Canadien de Montréal!

Port d’attache

Malgré tout ce voyagement, son port d’attache demeure Bécancour, et plus précisément Sainte-Gertrude, le secteur où il a grandi. «Je suis fier d’où je viens», souligne celui qui, jusqu’à tout récemment, habitait encore chez ses parents lorsqu’il revenait dans le coin. En effet, le gardien vient tout juste d’emménager dans sa première maison, située à Trois-Rivières, d’où est native sa conjointe, Daryanne Ayotte. «Je voulais être encore dans le coin, car je suis super bien ici.»

Ce sera son pied-à-terre, peu importe où il évoluera la saison prochaine et les suivantes. Car au moment d’écrire ces lignes, il est agent libre avec restrictions et rien n’est encore signé…

Sacrifices

Samuel Montembeault sait très bien que pour accéder au statut de hockeyeur professionnel et le conserver, il faut faire des sacrifices. D’ailleurs, à un enfant curieux d’en savoir plus sur le sujet, il disait notamment ceci: «L’été, on s’entraîne beaucoup. On se prive de certaines choses. Aussi, quand la saison commence, on peut passer des mois et des mois sans voir sa famille. Moi, je trouve ça dur, parce que je suis vraiment proche d’elle».

Sous les projecteurs

Heureusement pour lui, les derniers mois passés à Montréal l’ont rapproché de son patelin. En revanche, ils l’ont aussi propulsé sous les projecteurs! «C’est quand même spécial d’être reconnu (sur la rue)!», admet-il. «Lorsque je jouais pour la Floride, je pouvais me promener partout et personne ne savait vraiment qui j’étais. Mais ici, on se fait beaucoup plus interpeller», fait-il remarquer, ajoutant que «c’est vraiment plaisant de rencontrer les gens».

Sa conjointe a elle aussi les deux pieds ancrés dans cette nouvelle réalité: «C’est quand même quelque chose d’aller faire son épicerie et d’être reconnus ou pointés du doigt par des gens qu’on ne connaît pas!», commente-t-elle en riant.

«Par exemple, on est allé mettre de l’essence dans la voiture tantôt et j’ai dû me faire prendre en photo avec une dame qui m’avait reconnu!», renchérit Samuel, tout sourire lui aussi.

Redonner

Il faut dire que le jeune homme se fait un point d’honneur de redonner à la région depuis qu’il a accédé à la LNH. Il va à la rencontre des jeunes admirateurs et s’implique pour différentes causes, notamment la fondation de l’école secondaire La Découverte et le Café des 3 cloches de Sainte-Gertrude.

La région le lui rend bien. À Sainte-Gertrude, une affiche de lui a été installée à côté de la patinoire locale, il y a deux ans, pour saluer son parcours et rappeler aux gens ses racines bécancouroises. 

Récemment, il a appris qu’un autre panneau à son effigie serait affiché dans le gymnase de l’école secondaire La Découverte ainsi qu’au centre Richard-Lebeau de Saint-Léonard-d’Aston pour des raisons similaires.

De quoi inspirer la jeunesse; probablement, d’ailleurs, l’une des choses les plus gratifiantes pour lui. «Dans toute cette aventure, le plus beau, c’est de voir les yeux des enfants s’illuminer quand ils voient Samuel. C’est magique», affirme sa conjointe, qui a vécu à ses côtés toute son ascension vers la Ligue nationale de hockey, depuis sa toute première rencontre avec lui il y a cinq ans… au Festival du Blé d’Inde de Saint-Célestin! «C’est une amie qui m’avait emmenée là… Après ça, on ne s’est plus jamais lâché, lui et moi!»