Une route sans fin: de belles victoires pour des jeunes en difficulté

DÉFI. Près de 65 jeunes participent à une randonnée à vélo de 83 ou de 39 kilomètres entre Trois-Rivières et Drummondville, en passant par Bécancour, Nicolet, Baie-du-Febvre et Pierreville, ce jeudi, malgré une météo incertaine. 

Un défi lancé aux jeunes en difficulté qui reçoivent des services jeunesses de la DPJ ou du CIUSSS  dans le cadre d’Une route sans fin qui se déroule un peu partout au Québec. En incluant les intervenants et les accompagnateurs, on attendait près de 140 participants au plan régional pour cette randonnée qui se fait sous escorte policière.

Ce défi à vélo poursuit plusieurs objectifs pour les jeunes en difficulté. «Ça permet à jeunes qui vivent très peu de réussite d’en vivre une, de se dépasser et d’être fiers d’eux. Il y a plein d’objectifs derrière ça», souligne Valérie St-Laurent, coordonnatrice régionale d’Une route sans fin.

Le défi permet en effet aux jeunes en difficulté de développer leur confiance en eux et leur persévérance à travers des entraînements physiques préparatoires. On associe également au défi la réussite, la persévérance, la confiance et les saines habitudes de vie. À travers l’effort, l’entraînement et la motivation à se surpasser, les jeunes qui ont un passé parfois au travers de moments difficiles de réaliser qu’ils peuvent accomplir de belles victoires.

Pour Cédric, un jeune homme qui est en garde fermé, cette randonnée représente l’accomplissement de son parcours de vie. «Avant d’arriver au pavillon, je n’avais pas de scolarité. Je n’avais rien de fait et j’ai réussi à atteindre un niveau de scolarité. Je me suis inscrit à un DEP et ça me permet d’avoir un avenir», raconte celui qui avait un papier signé par sa déléguée pour participer à la randonnée.

«C’est un privilège d’être ici pour moi, poursuit-il. Je suis devenu responsable avec le temps.  De faire la Route sans fin, c’est un accomplissement. J’aime faire du vélo. Ça me rejoint beaucoup.»

Pour Sarah, une jeune fille qui fait partie d’un programme de vélo alpin, il s’agissait du meilleur des deux mondes. «Pour moi, c’est juste pour le fun parce que j’adore le vélo. Ça nous permet de nous dépasser», souligne Sarah.

«Peut-être que tantôt ce sera plus difficile, a-t-elle commenté lors d’un arrêt à l’École nationale de police du Québec, à Nicolet. On est quand même bien entraîné. Depuis un mois, on fait au moins deux pratiques de 20 kilomètres par semaine.»