Report des Jeux olympiques: une situation bénéfique pour Yves Bourque
BÉCANCOUR. L’athlète de ski paralympique Yves Bourque, qui a participé à deux occasions aux Jeux paralympiques hivernaux, s’entraîne en canot outrigger (200 m) depuis plusieurs mois déjà. Celui qui entretient l’espoir de participer aux Jeux paralympiques d’été à Tokyo, repoussés en 2021, voit la situation actuelle d’un bon œil.
En effet, le Bécancourois n’était pas encore qualifié en vue des prochains jeux.
«Le report des Jeux est une bonne chose en quelque sorte, puisque je n’étais pas encore qualifié. C’est un mal pour un bien dans mon cas parce que ça me donne davantage de temps pour me préparer. La motivation est toujours là et on continue de s’entraîner six jours par semaine. Ce que j’aime du canot, c’est que j’ai rapidement été aussi passionné de la rame que je le suis pour le ski», confie-t-il.
«Juste avant l’arrivée de la COVID-19, je revenais d’un camp d’entraînement qui avait lieu en Floride. Je me préparais pour les essais olympiques qui devaient avoir lieu en avril à Atlanta. J’ai commencé à ramer en 2018 seulement, alors je mets les bouchées doubles. J’ai réussi à retrancher du temps et à l’heure actuelle, je fais mon sprint en 59 secondes, donc je suis encore à une ou deux secondes des standards de l’équipe nationale.»
De son propre aveu, l’expérience en canot est plus difficile qu’il ne l’avait crue au départ. N’allez cependant pas croire qu’il va se décourager pour autant.
«C’est très musculaire comme sport et c’est plus technique que je le croyais», concède-t-il.
«On s’entend que je ne partais pas de zéro puisque je suis en grande forme physique et que j’ai déjà eu deux participations aux Jeux paralympiques. Par contre, on ne fait que 200 mètres en canot, alors le système d’énergie n’est pas le même qu’en ski. Le bateau est long de 22 pieds, donc il faut arriver à bien le contrôler aussi. Le moindrement qu’il y a du vent, c’est plus difficile de rester droit.»
À l’heure actuelle, il est impossible de prédire si les jeux d’été pourront se tenir en 2021. Le principal intéressé en est bien conscient.
«Je garde les yeux fixés sur mon objectif et je continue de travailler fort à peaufiner ma technique. Vous savez, je ne ferme pas la porte non plus à effectuer un retour aux jeux d’hiver, en 2022, à Beijing», conclut celui qui s’occupe également à coacher de nouveaux athlètes intéressés par le ski et l’outrigger.
Yves Bourque se débrouille bien sur la rivière, lui qui a gagné l’argent en canot outrigger lors du Championnat provincial de Shawinigan qui s’est tenu en août 2018. Il avait réalisé un exploit semblable, aux Essais de l’équipe nationale de vitesse, à Montréal, deux mois auparavant. Mathieu St-Pierre et lui, tous les deux membres Club de canotage de Shawinigan, étaient arrivés premier et deuxième à l’épreuve du 200 mètres.