Raphaël Kiopini de retour en piste

SAINT-FRANÇOIS-DU-LAC. Raphaël Kiopini devait se diriger en Illinois sous les réflecteurs de plusieurs gros noms dans le domaine du sport automobile avant que la COVID-19 ne vienne contrecarrer ses plans. Cependant, le jeune pilote n’entend pas s’asseoir sur ses lauriers, lui qui va se diriger du côté de l’Ontario dès cette semaine.

Le natif de Saint-François-du-Lac avait terminé sa saison de karting sous les réflecteurs des écuries américaines en étant couronné vice-champion de la saison du côté d’Ottawa. À sa deuxième saison seulement, le jeune pilote a également participé au Eastern Ontario Karting Championship l’été dernier où il avait récolté six podiums, dont une victoire, et cinq Top-5.

«J’avais signé pour faire la saison du Gateway Kartplex où j’aurais d’ailleurs été le premier Canadien à en faire partie. À la fin de la saison, les trois premiers pilotes au classement allaient bénéficier d’un volant d’essai en Formule 4 (volet États-Unis), mais bon, la pandémie est venue faire en sorte que tout soit mis sur pause», confie-t-il d’emblée.

«C’est quand même important parce que c’est Skip Barber Racing qui offre trois volants et ils ont développé plusieurs pilotes qui ont atteint la série IndyCar, dont Marco Andretti et Danica Patrick. J’ai eu des discussions avec mon équipe cette semaine et ils me disaient que l’Illinois était encore confiné.»

Contrairement à certains autres pilotes avec qui il est demeuré en contact, le Trifluvien d’adoption a profité du long congé pour se reposer.

«Depuis décembre, je suis totalement off. Je suis très fébrile de reprendre le volant» – Raphaël Kiopini

«Depuis décembre, je suis totalement off», lance-t-il. «J’ai subi une opération en janvier et je me suis reposé. J’ai beaucoup d’amis pilotes qui ont continué de faire du simulateur, mais moi j’ai décidé de décrocher de la course.»

«À partir de cette semaine, je vais m’y replonger à 100%. Je vais me rendre dans la région de Toronto les week-ends pour rouler sur le circuit Mosport Karting Centre. Je suis très fébrile de reprendre le volant.»

Pour ce qui est des bancs d’école, le jeune Kiopini ne poursuivra pas ses études à Trois-Rivières, mais bien en Caroline du Nord.

«Je vais étudier en Marketing du sport à l’automne avec l’Université de la Caroline du Nord, à distance. Je m’investis vraiment dans mes études pour toujours avoir un plan B si jamais ça ne fonctionne pas en course automobile», explique-t-il.

«En janvier, je vais continuer dans un collège en Ontario pour vraiment me spécialiser en marketing du sport, et ce, dans le but de me rendre à l’Université d’Ottawa. C’est certain que le rêve ultime demeure d’avoir un volant en IndyCar. Il y a quelques séries de monoplaces qui m’intéressent aussi du côté de l’Europe, mais l’IndyCar est numéro un dans ma tête. Ça va être une longue route parsemée de beaucoup d’épreuves, mais on doit toujours avoir une fenêtre de rêves ouverte», conclut-il.

Les derniers pilotes québécois à avoir atteint la série IndyCar sont Alex Tagliani, Patrick Carpentier et le Montréalais Zachary Claman DeMelo.