La planète jorkyball débarque à Saint-Léonard-d’Aston

CHAMPIONNATS. Que de chemin parcouru pour le club de jorkyball de Saint-Léonard-d’Aston qu’un groupe d’amis a installé dans un édifice industriel désaffecté de la rue de la Station, en 2015.

À peine quatre ans plus tard, ils ont réussi à se bâtir une crédibilité suffisante auprès de la Fédération internationale de Jorkyball (JIF) pour attirer les Championnats mondiaux dans la région. Un événement qui sera présenté du 3 au 7 juillet sur trois terrains aménagés dans les locaux de Chez Boris, et ce, pour la première fois en Amérique du Nord.

La Fédération attribue chaque année l’organisation des Championnats à un club qui se démarque. Dans leur cas, le président de la JIF, Alessio Di Maio, a souligné leur attitude, leur désir d’apprendre et le sérieux qu’ils ont démontré pour le développement au sport au Canada.

Il faut dire que  la marche est haute pour le comité organisateur. Puisque l’an dernier, l’événement a été présenté à Rome! Qu’à cela ne tienne, la communauté, qui a de l’expérience dans l’organisation d’événement d’envergure, est fin prête à recevoir quelques-uns de 90 meilleurs joueurs au monde dans cette discipline.

Ceux-ci seront logés au Faubourg Mont-Bénilde et transportés sur le site de compétitions par une entreprise locale (Groupe Guévin). Ils seront aussi nourris par les différents commerces de la place. Des travaux ont aussi été apportés aux installations pour que les vestiaires soient sur le même étage en plus de retaper les trois terrains avec des tapis neufs.

À la conquête du monde

En tout, ce sont sept nations qui participeront à la Coupe du monde. En plus du Canada, qui sera représenté par des joueurs de la région, la France, le Japon, l’Italie, la Pologne, le Portugal et l’Espagne y dépêcheront leur équipe nationale. Les matchs sur le terrain principal seront même diffusés sur le Web et pourront être vus partout dans le monde.

La compétition la plus relevée sera la Coupe du Monde des Nations. Le Canada y sera représenté par Alex B. Perreault, Alexandre Faucher, Félix Campeau-Guévin, Jonathan Lavoie et Simon Dufresne, chez les hommes, et par Amélie Marquette, Chloé Perreault, Gabrielle Racine et Joanie Bourque, chez les femmes.

Même si le sport est surtout pratiqué en Europe et qu’il est encore en émergence au Canada, on a confiance d’être en mesure de bien figurer. Il faut dire que l’équipe affiche une belle progression depuis sa première participation, il y a quatre ans.

En 2015, l’équipe canadienne avait perdu tous ses matchs. L’année suivante, ils ont réussi à aller chercher une première victoire sur la scène internationale. Puis, l’an dernier, ils ont atteint les quarts de finale où ils ont perdu contre l’équipe championne dans un match serré.

Ce qui leur laisse croire qu’ils peuvent se rendre encore plus loin cette année et peut-être même aller jusqu’au bout. Les favoris demeurent toutefois les Français, tandis que les Polonais, les Portugais et le Japonais seront aussi à surveiller.

«On a beaucoup plus joué. On avait déjà un bon niveau, mais on manquait de forme physique. Depuis un an, on joue trois fois par semaine et chacun suit un entraînement physique», souligne Félix Campeau-Guévin.

En plus de la Coupe du Monde des Nations, il y aura aussi la Coupe du Monde des Clubs et la Super Champion League qui seront parmi les compétitions les plus attendues. Pour la première fois, on y présentera un Tournoi Open féminin.

Des équipes locales tenteront aussi de se faire valoir dans toutes ces compétitions. En tout, une cinquantaine de joueurs de la région participeront à l’événement qui présentera aussi des catégories jeunesse, 23 ans et moins, 35 ans et plus et Open masculin.

Une autre preuve de dynamisme

Pour le député de Nicolet-Bécancour, qui était sur place lors de la conférence de presse, l’événement est une autre façon qu’a trouvé Saint-Léonard-d’Aston de se démarquer, au même titre que l’école de musique, la construction du Centre Richard-Lebeau et le développement du hockey préparatoire scolaire, la pratique du ballon-balai et l’organisation de championnats de balle rapide.

De son côté, le maire Jean-Guy Doucet n’a pas manqué de souligner sa fierté de pouvoir compter sur une relève aussi dynamique. Il s’est aussi dit ravi voir que ce sera Saint-Léonard-d’Aston qui aura développé ce sport au Canada. Un sport qui, souligne-t-il, est bien adapté à notre climat puisqu’il se pratique à l’intérieur.

Un terrain de jorkyball.