Le Canada déniche le bronze à la Coupe du monde U18 masculine 2023 de la WBSC

SAINT-LÉONARD-D’ASTON. La Coupe du monde U18 masculine 2023 de la WBSC avait lieu récemment à Hermosillo, au Mexique. Pas moins de onze équipes, les meilleures au monde, se disputaient les grands honneurs. Rappelons que l’équipe canadienne pouvait compter sur deux membres de la région, soit le joueur Mika Houle et l’entraîneur Jean-Yves Doucet.

Le tournoi s’est amorcé de bien mauvaise façon lorsque le joueur de champ centre du Canada a subi une séparation de l’épaule lors du tout premier match. Le Canada s’est incliné 10 à 3 devant le Mexique, avant de remporter des victoires de 5 à 2 contre Tchéquie, 18 à 1 contre le Singapour, 10 à 0 contre la Colombie, en plus d’une victoire in extremis de 4 à 3 contre l’Australie. Le Canada a donc terminé deuxième de son groupe, ce qui les qualifiait pour la ronde éliminatoire. 

Lors de cette ronde, le Canada a subi une défaite de 4 à 1 contre le Japon, avant de poursuivre avec une victoire contre de 10 à 5 face aux États-Unis. S’en est ensuite suivi une autre victoire in extremis de 6 à 5, en surtemps, grâce à un ballon-sacrifice du Québécois Sharl Leclerc, ce qui permettait à l’équipe de se qualifier pour la ronde des médailles. Le Canada a ensuite dû jouer pour la médaille de bronze contre les États-Unis. Le joueur de premier but canadien a dû être retiré de l’alignement lorsqu’il est tombé malade. Tirant de l’arrière 1-0 en 6e manche, un circuit dramatique d’Alex McGillivray est venu donner l’avance au Rouge et Blanc, tandis que le lanceur Nick Nead y allait d’une performance hors du commun pour procurer la médaille de bronze au Canada. Rappelons que trois Québécois faisaient partie de cette équipe, soit Jean-Yves Doucet, entraîneur adjoint, natif de Saint-Léonard-d’Aston, Mika Houle, également de Saint-Léonard-d’Aston, ainsi que Sharl Leclerc, de Sainte Claire. Les deux joueurs québécois ont contribué grandement à cette médaille, étant de l’alignement pour le match ultime.

Bilan

« Je le disais, que c’était l’expérience d’une vie, et je ne me suis pas trompé, confie le jeune Houle. C’était un championnat rempli d’athlètes et je suis content d’avoir pu en faire partie. Notre objectif était une médaille et c’est ce qu’on a réussi à faire, alors on est très fier. »

« C’était magnifique, lance pour sa part l’assistant entraîneur, Jean-Yves Doucet. Ces gars-là ont toujours vaincu l’adversité. On a perdu notre joueur de champ centre par blessure et on a un joueur qui a été malade dans l’abri, l’empêchant de jouer les deux derniers matchs. C’était notre capitaine! On tirait de l’arrière dans les matchs, mais on revenait. En finale pour la médaille de bronze, on perdait 1 à 0 en fin de 6e manche avant qu’on réussisse un coup de circuit de deux points. C’est vraiment une équipe résiliente. J’en ai coaché beaucoup, des équipes, mais celle-là était spéciale. »

Le Canada a donc récolté le bronze malgré qu’il n’ait subi que deux revers lors du tournoi, comparativement à trois pour le Mexique qui s’est mérité l’argent.

« C’est dommage puisqu’on avait besoin que le Mexique gagne son match précédent pour pouvoir jouer en finale et ils ont fait beaucoup d’erreurs. Ce n’est pas grave parce que c’était tout qu’une expérience. Notre équipe était très bien dirigée par Mark Quinn, un gars avec qui j’aime beaucoup travailler », a ajouté M. Doucet.

« On doit faire mention de nos deux Québécois. Mika (Houle) est entré dans les deux matchs les plus importants. Jusque-là, il avait couru sur les buts et joué quelques manches. De son côté, Sharl (Leclerc) avait le très important rôle de premier frappeur. Ces deux gars-là ont travaillé tellement fort et ils ont bien répondu à l’appel. Ce n’est pas juste une fierté pour moi, mais pour tous les Québécois. »

Pour ce qui est de Mika Houle, eh bien le malheur des uns fait le bonheur des autres. C’est lui qui est entré dans l’alignement lorsque le joueur de premier but a dû céder sa place pour les deux derniers matchs du tournoi.

« Lorsque Mika (Houle) a su qu’il faisait l’équipe, il s’est mis au travail. Il est venu faire 33 pratiques avec moi, six jours par semaine, dès 6h30, rappelle Coach Doucet. Ceux qui me connaissent savent que je peux être exigeant, mais il n’a jamais bronché. Le coach (Mark Quinn) savait qu’il pouvait jouer partout, alors lorsque le joueur de premier but est tombé malade, le joueur de troisième but a pris sa place et Mika s’est occupé du troisième coussin. »

« Je dois lever mon chapeau à Jean-Yves (Doucet) parce que je ne suis pas sûr que j’aurais pu être là sans lui, a pour sa part témoigné le jeune joueur d’avant-champ. Maintenant, on va garder les yeux sur 2025 avec les Jeux du Canada, à Terre-Neuve, et ensuite essayer de faire Équipe Canada U23, toujours en 2025 », conclut-il.