Tout un départ pour le Formule Fitness

COMMENTAIRE. Personne ne savait trop à quoi s’attendre avec l’arrivée d’une équipe senior à Bécancour, après plus de trente ans d’absence. Force est de constater que depuis le début de la saison, il s’agit d’un véritable succès!

D’abord sur la patinoire, où les joueurs mis sur la glace par le directeur-général et entraîneur-chef Kevin Desrochers livrent la marchandise depuis le début de la saison. À partir d’une liste appartenant à une équipe de dernière position, en l’occurrence le Turmel de Lac-Mégantic, l’homme de hockey a fait de l’excellent boulot.

En quelques semaines à peine, il a été en mesure de mettre une formation respectable sur papier en allant chercher quelques morceaux importants. Mais encore fallait-il que la chimie prenne entre les joueurs. Un bon travail a été fait pour installer un esprit de corps et ce n’est pas un joueur qui domine les pointeurs de l’équipe, mais une force de frappe qui est répartie sur toutes les lignes d’attaque.

La réponse du public est également au rendez-vous. Le début de saison de l’équipe n’y est pas étranger, mais il y a sûrement plus que ça pour expliquer l’engouement pour une équipe senior à Bécancour.

Il y a bien entendu l’attrait nouveauté pour voir du hockey dans une ligue qui est de plus en plus relevée. Il faut dire que la ligue de hockey Senior AAA est de plus en plus forte. Certains la comparent même avantageusement à celle dans laquelle évoluait l’Xtreme Bionest de Shawinigan il y a quelques années. Du hockey qui se rapproche de plus en plus de la ligue nord-américaine (LNAH) et qui est à des années-lumière de ce qu’était le Senior A de la Mauricie (LHSAM) il y a quelques années.

Un bon marketing a été effectué par l’équipe de promotion en s’associant au hockey mineur pour attirer les jeunes. En mettant de l’animation dans la baraque, dans un aréna qui est parfait pour voir du hockey, le mot à commencer à se passer. Il y a aussi un phénomène d’entraînement. Comme on dit: le monde attire le monde.

L’animateur Klod Genest était sur place pour animer la foule.

Il y a aussi l’aspect de fierté qui vient chercher les gens dans ce genre de circuit. Avec pas moins de six clochers à Bécancour, on peut dire que l’esprit de village est fort! Ça fait vibrer une corde que de pouvoir se dire entre «voisins»: mon équipe est meilleure que la tienne.

C’est ce qui explique ces rivalités naturelles avec des marchés à proximité, et dans le cas de Bécancour, il n’y en a pas un, mais trois avec qui c’est possible. À Saint-Léonard-d’Aston, avec qui on a mis sur pied la fameuse Coupe Acier Marquis pour attiser le tout, mais aussi avec le Cap-de-la-Madeleine, en face, ou encore avec Louiseville, de l’autre côté du pont.

Le sentiment d’appartenance est encore plus fort en incluant la communauté des Abénakis, avec une tête d’indien comme logo et le nom du Gym de Wôlinak. Reste juste à scander le Go Abs Go!

Bref, on verra pour la suite, mais force est d’admettre qu’il y a un marché naturel pour du hockey senior à Bécancour. C’est encore tôt pour en parler, mais disons que ça sent bon… Du moins, beaucoup plus qu’à Montréal!