De l’Abitibi aux Îles pour Opération Enfant Soleil

BÉCANCOUR. Depuis le 1er juin, Mario -rondin multiplie les coups de pédales. En compagnie de Jean-Yves Lebreux, un ami madelinot, le Bécancourois traverse le Québec afin de recueillir des fonds pour Opération Enfant Soleil.

« C’est son projet de retraite, mais sa famille était un peu insécure de le voir partir seul. Il m’en a parlé et comme je prenais aussi ma retraite, j’ai accepté de l’accompagner », raconte M. Grondin, heureux d’endosser la cause d’Opération Enfant -Soleil à ses côtés.

Le duo était censé réaliser le défi en 2020, mais la pandémie a chamboulé les plans. « L’Abitibi a été fermée aux touristes, puis le -Nouveau-Brunswick aussi. On a remis ça à cette année. »

Mario Grondin et Jean-Yves Lebreux sont sur le point de s’exclamer « Mission accomplie ! ». En effet, si tout se déroule comme prévu, ils devraient arriver à Cap-aux-Meules ce jeudi, 30 juin. Ils auront alors pédalé environ 2500 kilomètres, au départ de Rouyn-Noranda, en Abitibi.

«On n’a pas dérogé de notre horaire. Ça va très, très bien ! Les journées les plus difficiles ont probablement été celles du 19-20 juin. Il a plu beaucoup et il faisait froid. On avait le vent de face et c’était très côteux aussi. Il n’y avait pas -grand-chose de notre bord ! », mentionne M. Grondin, qui considère avoir été quand même très choyé en matière de météo depuis le début du périple. « Jusque-là, on avait eu seulement quatre heures de pluie à Gatineau. »

Les athlètes ont amassé jusqu’à présent environ 22 000 $ pour Opération Enfant Soleil. L’objectif initial était de 15 000 $. « En bout ligne, on aimerait bien amasser 25 000 $ pour nos 2500 kilomètres à vélo (10 $ par kilomètre) ! », lance M. Grondin.

Pour donner, il suffit de cliquer ici. 

Tout roule !

Mario Grondin est à la base un mordu de cyclotourisme. En acceptant d’accompagner Jean-Yves Lebreux, il savait pertinemment dans quoi il s’embarquait. « J’ai une bonne expérience à vélo. Par exemple, à l’âge de 25 ans, j’ai traversé huit pays d’Europe à vélo ; un parcours de 5000 kilomètres ! »

C’est d’ailleurs grâce au cyclotourisme que M. Grondin, aujourd’hui âgé de 61 ans, a fait la rencontre de M. Lebreux, qui compte 66 printemps derrière la cravate. « Il y a 20 ans, avec ma conjointe et mes deux garçons, on est allé en vacances aux Îles-de-la-Madeleine. On avait loué une maison juste en face de chez Jean-Yves. On était à vélo les quatre. On s’est connu là. Par après, on a toujours gardé contact. On y est retourné à trois reprises. »

Le défi 1 Gars 2 Pédales représente grosso modo une centaine de kilomètres par jour. « La machine est bien rodée. On y va vraiment un coup de pédale à la fois. C’est moins difficile qu’une course ou une compétition. C’est de longue haleine, tout simplement. »

Les deux hommes n’avaient jamais roulé ensemble avant le défi. « La chimie est bonne. On est comme deux frères. Tout se déroule très bien », se réjouit M. Grondin.

Comme pépins, il y a eu deux crevaisons en début de parcours, mais rien d’autre. Mario Grondin souligne même que sur la route, les gens sont très courtois. « -Les camions lourds nous laissent de la place pour circuler. Quand ils sont capables, ils changent de voie. »

Le périple leur fait faire de belles rencontres. Aussi, plus ils se rapprochent du fil d’arrivée, plus la fébrilité grandit : « On a hâte de traverser aux Îles. Je pense qu’on va être attendu ! Ce sera sûrement le plus beau moment du défi ! Ma conjointe vient me rejoindre pour qu’on puisse prendre ensuite une semaine de vacances… méritée ! ».