Le besoin de main-d’oeuvre en dentisterie
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Au Canada, la profession de dentiste a le vent en poupe depuis quelques années. Les possibilités d’emploi existent, et de nombreux diplômés sortis des universités trouvent rapidement à faire. Cependant, si le secteur est en plein essor, on ne saurait en dire autant des prochaines années. Quelle perspective de carrière entrevoir pour ce métier ?
Quelques années en arrière, entre 2016 et 2018
La période 2016-2018 fut prospère, et le secteur de la dentisterie affichait un taux d’emploi plus élevé que la moyenne. Durant la même période, le pourcentage de chômeurs baissait et atteignait 0,9 % en 2018. Deux principaux facteurs justifient ce faible taux.
Dans un premier temps, la majorité des travailleurs qui exerçaient dans la profession étaient indépendants. Ensuite, le nombre d’heures de travail au cours des dernières années a connu une certaine stabilité.
Au regard des différents indicateurs du marché du travail canadien, les demandeurs d’emploi en dentisterie parvenaient à satisfaire l’offre. L’administration de ce groupe professionnel comptait d’ailleurs 26 800 employés en 2018.
De 2019 à l’horizon 2028
Pour la période de 2019 à 2028, les prévisions affichent près de 12 200 emplois en dentisterie contre 7 000 professionnels disponibles sur le marché. Avec cette différence entre les chiffres, on devrait assister à une pénurie de la main-d’œuvre.
Ce sera ainsi plus facile de trouver un emploi comme secrétaire dentaire au Québec. Par ailleurs, signalons qu’une bonne partie des nouveaux travailleurs viendrait en remplacement aux départs à la retraite.
Aussi, la croissance démographique et la sensibilisation des populations sur les problèmes de santé buccale devraient entraîner une hausse de la demande pour des soins dentaires au cours de cette période.
Cependant, chez les personnes âgées, la faible couverture en assurance privée pour les soins dentaires pourrait contraster les chiffres. De plus, l’existence des cliniques privées sans services de soins dentaires ne devrait pas favoriser le recrutement massif de dentistes.
Les perspectives d’emploi en dentisterie dans quelques provinces canadiennes
Comme énoncé précédemment, la profession des dentistes devra connaître une pénurie de travailleurs sur la période 2019-2028. Cependant, malgré ce diagnostic général, la corporation ne présente pas les mêmes perspectives dans toutes les provinces du pays. Les projections sont prometteuses dans de nombreuses régions.
Il s’agit de la Province du Québec, de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Manitoba et du Nouveau-Brunswick. En Ontario, sur l’Île-du-Prince-Édouard, à la Saskatchewan puis en Terre-Neuve-et-Labrador, la même tendance s’observe. En Nouvelle-Écosse, les perspectives, bien que mitigées, sont toutefois acceptables.
En revanche, dans les Territoires du Nord-Ouest et du Yukon, de même que dans le Nunavut, l’avenir dans le secteur semble plutôt incertain.
En définitive, le secteur de la dentisterie devrait pourvoir de nombreux emplois à l’horizon 2028 au Canada. Malgré cette situation avantageuse, une pénurie de main-d’œuvre devrait s’observer selon les prédictions. Pour réduire l’écart entre la demande et l’offre, des mécanismes de recrutement et de formation massive doivent être mis en place dès maintenant.