Pas de laissez-passer pour l’usine d’urée et de méthanol

POLITIQUE. Le député de Nicolet-Bécancour assure que le fait que le gouvernement Legault ait appuyé le projet d’usine d’urée et de méthane à Bécancour, avant qu’il soit approuvé par le BAPE, ne signifie pas pour autant qu’on souhaite accélérer le processus.

«C’est un projet différent et ils reprennent le processus, mais il fallait des autorisations supplémentaires pour assurer l’approvisionnement en gaz naturel qui sera nécessaire. Nous avons simplement accepté qu’Investissement Québec accorde une garantie de prêt de 10 millions $», explique-t-il.

Bien qu’il ne siégeait pas au Conseil des ministres, Donald Martel n’a pas eu écho de clivage entre les ministres pro-économiques et ceux pro-environnements, tel que rapporté par Denis Lessard dans La Presse.

«Compte tenu de la quantité de gaz naturel qui sera nécessaire pour alimenter l’usine, il y a eu des questionnements là-dessus. Des questions qui sont très légitimes», a fait valoir celui qui a défendu le projet qui représente près de 200 emplois.

Donald Martel, qui a lui-même longtemps défendu le projet, relativise quelque peu les quelques 630 000 tonnes de gaz à effet de serre par année qui seront produites, soit l’équivalent de 180 000 automobiles supplémentaires.

Il estime que les besoins et les demandes pour l’urée sont en croissance. «Une production que nous devons importer de Russie. Un pays qui utilise beaucoup de charbon pour produire l’électricité nécessaire. Ce qui ajoute au gaz à effet de serre, en plus du transport par bateau, plaide le député. Je crois que quand il s’agit des GES, il faut voir ça planétaire. Si le fait de s’approvisionner ici permet de réduire les GES, il faut en être conscient.»