Mobilisation pour conserver le quart de nuit à l’urgence de Fortierville

FORTIERVILLE. La possibilité de mettre fin au quart de nuit au CLSC de Fortierville fait craindre le pire du côté de la MRC de Bécancour, où on organise déjà un mouvement d’opposition.

C’est que ce scénario, qui est envisagé par le Centre intégré universitaire de santé et des services sociaux (CIUSSS) de la Mauricie et du Centre-du-Québec, est suffisamment avancé pour circuler au sein du personnel de l’établissement.

Une décision à ce sujet devrait être prise d’ici le printemps et des consultations devraient se tenir au préalable, mais déjà, le milieu se mobilise pour ne pas perdre ce service.

«C’est certain qu’ils vont me trouver sur leur chemin, avertit le préfet de la MRC de Bécancour, Mario Lyonnais. On a déjà contacté le bureau du député et on ira jusqu’au ministre s’il le faut. Comme préfet, c’est un service à ne pas perdre. On commence par alerter la population et on est convaincu que les gens seront derrière nous.»

«Je ne veux pas avoir une mort sur la conscience.»

-Mario Lyonnais

Celui-ci s’oppose farouchement à cette éventualité. Parce que, peu importe le ratio de patients qui sont rencontrés durant la nuit par les médecins, il plaide que la présence de l’urgence est une question de vie ou de mort dans certains cas. «C’est une question de survie, lance-t-il. Je ne veux pas avoir une mort sur la conscience. S’il y en a un, ce sera de leur responsabilité.»

C’est que le secteur desservi par l’urgence de Fortierville se retrouverait à une heure de route des centres hospitaliers de Trois-Rivières et d’Arthabaska. «Il n’y a qu’une ambulance dans le coin et elle est postée à Sainte-Sophie. Si ça prend une heure aller, une heure revenir et une heure nettoyer l’ambulance, on perdrait le service pour trois heures quand il y aurait un appel», indique-t-il.

Rien d’arrêter

Du côté du CIUSSS, on assure qu’il n’y a aucune décision qui a été prise pour le moment et qu’on est toujours en mode «évaluation».

«Nous voulons constamment améliorer le service pour assurer un meilleur accès à un médecin. Nous sommes à regarder le meilleur scénario et je mentirais si je disais que celui-ci n’est pas envisagé», admet le porte-parole, Guillaume Cliche.

«Nous prenons note des types de consultations qui s’y fait, mais c’est certain que nous ne mettrons pas la sécurité des gens en péril, assure-t-il. À ce stade-ci, nous sommes à évaluer les différents scénarios.»