Des engagements pour la région

POLITIQUE. C’est devant 300 élus et partenaires réunis hier soir au CentrExpo COGECO de Drummondville que les candidats et candidates de la Coalition Avenir Québec (CAQ), du Parti Libéral du Québec (PLQ), du Parti Québécois (PQ) et de Québec Solidaire (QS) des quatre circonscriptions centricoises ont pris des engagements pour le développement de la région.

En tout, trois thèmes principaux ont été abordés au cours de cet événement organisé par la Table des MRC du Centre-du-Québec : la santé, le soutien aux services et groupes communautaires, et la présence et les investissements de l’État. D’autres questions d’intérêt, comme la reconnaissance des gouvernements de proximité, les gaz de schiste, la pénurie de main-d’oeuvre et l’accès à Internet haute vitesse, ont aussi été soulevées.

Sur l’enjeu de la Santé, les candidats ont tous manifesté leur engagement à respecter les corridors de services établis. Ils ont également insisté sur la bonification des services de proximité. La CAQ et le PQ se sont engagés à créer un centre intégré de santé et de services sociaux (CISSS) spécifique à la région.

Quant au soutien aux services et groupes communautaires, les candidats et candidates ont été unanimes à souligner l’apport du milieu communautaire à la vie des collectivités. Des pistes de solutions ont été émises par les partis : la CAQ veut bonifier le financement à la mission et faire en sorte que celui-ci soit établi sur plusieurs années. Le PQ a annoncé sa volonté d’augmenter l’enveloppe budgétaire globale et d’améliorer les conditions des travailleurs. Pour sa part, QS désire augmenter substantiellement l’enveloppe dévolue aux groupes. Le PLQ a cité l’indexation récente de 1,6 % de l’enveloppe budgétaire par le gouvernement.

Pour ce qui est de la présence de l’État dans le Centre-du-Québec, les candidats et candidates ont tous convenu de l’importance d’améliorer la collaboration entre l’État et la région. LA CAQ, le PQ et QS ont fait des propositions en ce sens. Toutefois, aucun parti ne s’est engagé à corriger l’iniquité de près de 1 milliard de $ observée récemment dans le programme québécois des infrastructures. En effet, celui-ci prévoit des investissements de 2,364 G$ en Mauricie d’ici 2028 contre seulement 1,431 G$ pour le Centre-du-Québec, pour une population et un territoire habité comparables. La Table des MRC entend continuer ses démarches afin que cette situation soit corrigée.

La président de la Table des MRC du Centre-du-Québec, préfète de la MRC de Nicolet-Yamaska et mairesse de Nicolet, Geneviève Dubois.
(Photo Facebook – Ville de Nicolet)

Si tous les candidats et candidates s’entendent sur la nécessité d’assurer l’accès à Internet haute vitesse à tous les citoyens, aucun n’a développé d’engagements concrets à cet égard. Un dossier qui est pourtant majeur et sur lequel la Table des MRC entend continuer son travail en ce domaine.

Concernant les gaz de schiste, le PQ et QS ont affirmé leur volonté d’en interdire l’exploration et l’exploitation au Centre-du-Québec. Pour la CAQ et le PLQ, l’acceptabilité sociale est une condition essentielle. Leurs représentants ont affirmé qu’étant donné l’opposition manifestée au Centre-du-Québec, il n’y aura pas d’exploitation des gaz de schiste dans la région.

«Cette assemblée marque un tournant pour le Centre-du-Québec. En plus d’être une première au Québec, celle-ci donne un poids et une légitimité à la démarche initiée par la Table des MRC avec ses partenaires pour le développement de la région. Aussi, les membres de la Table s’assureront que les engagements pris lors de cet événement ne resteront pas lettre morte, a déclaré la présidente de la Table, Mme Geneviève Dubois, qui est également mairesse de Nicolet et préfète de la MRC Nicolet-Yamaska. Nous rencontrerons régulièrement les députés élus pour discuter du développement de la région, et ce, dans un esprit de collaboration et de partenariat».