Cannabis: les municipalités se préparent à uniformiser les règlementations
POLITIQUE. Les municipalités des MRC de Bécancour et de Nicolet-Yamaska s’apprêtent à uniformiser leurs règlementations pour encadrer la consommation de cannabis dans les lieux publics.
Le tout ne sera toutefois pas prêt à temps pour le 17 octobre, date à laquelle la possession et la consommation seront désormais légales au Québec, mais autant du côté de la MRC de Bécancour que de Nicolet-Yamaska on planche sur un projet qui viendra faciliter le travail des policiers. Ceux-ci pourront agir de la même façon partout sur le territoire, sans avoir à composer avec des particularités qu’ils se trouvent dans un village ou un autre.
On se penche déjà là-dessus à la demande de la Sûreté du Québec du côté de la MRC de Bécancour. «Les maires ne l’ont pas encore entre les mains, mais nous allons déposer un projet à nos élus pour qu’ils se prononcent, assure le préfet, Mario Lyonnais.
Même chose du côté de la MRC de Nicolet-Yamaska qui souhaite s’entendre sous peu. «Il y a une démarche d’harmonisation des règlements qui est en cours, et ça inclura le cannabis, mais ça ne se fera pas avant le 17 octobre», indique la préfète de la MRC de Nicolet-Yamaska.
Le son de cloche qui revient jusqu’ici, c’est que les municipalités devraient adoptée une réglementation qui se colle à la loi 157 du gouvernement du Québec. C’est-à-dire qui suivent le même principe que la cigarette, soit qu’il soit interdit de consommer dans les lieux publics tels que les hôpitaux, les écoles, et dans les parcs publics où il y a des modules de jeux pour les enfants.
Nicolet encadre la vente
Même si elle n’a pas été ciblée pour faire partie de la vingtaine d’endroits où il pourra y avoir un point de vente de la Société Québécoise du Cannabis (SQDC), la Ville de Nicolet a tout de même identifié une zone où il sera possible d’implanter une éventuelle succursale.
Celle-ci devait d’abord être approuvée par le conseil municipal lors de la prochaine assemblée publique. Selon ce qu’il nous a été permis d’apprendre, la recommandation du comité consultatif d’urbanisme (CCU) visait un secteur commercial qui sera suffisamment éloigné des écoles.
«On n’en est pas là, mais on se prépare. S’il y a d’autres phases, on pourrait penser qu’il y aura un point de vente chez nous. Un peu comme pour la SAQ qui a une petite succursale à Nicolet», explique la mairesse de Nicolet, Geneviève Dubois.
La mairesse entendait d’ailleurs poser des actions concernant Cannabis Québec, un commerce de Nicolet qui s’affiche comme un point de vente de cannabis. «C’est inscrit dans son permis qu’il n’a pas le droit de vendre, de transformer et même pas de consommer», a insisté la mairesse Geneviève Dubois.
Le dispensaire de cannabis a d’ailleurs été le théâtre d’une perquisition la semaine dernière, dans le cadre d’une opération policière qui a frappé à sept autres endroits. Gino Desrosiers a d’ailleurs été arrêté avant d’être libéré pour revenir devant les tribubaux. Les policiers ont mis la main sur plus de 4 livres de cannabis séché, 300 grammes de haschich et du matériel de consommation.
Pas de presse à Bécancour
Du côté de la Ville de Bécancour, le maire Jean-Guy Dubois ne voit pas l’urgence d’agir. «Je ne pense pas qu’il y aura de problématiques majeures. On ne part pas en peur avec ça», a-t-il commenté.
D’ailleurs, Bécancour n’entend pas adopter de législation particulière, sauf celle du gouvernement du Québec. On n’entend pas non plus identifier de zone pour encadrer la vente. «Je serais très surpris qu’on ait un point de vente. Notre plus gros secteur à 5 000 de population, indique-t-il. Ça n’ira pas avant plusieurs années et on verra ce que l’on fera à ce moment-là.»