Le panneau d’un camp de vacances pour enfants ukrainiens à Chertsey est vandalisé

CHERTSEY, Qc — Les responsables d’un camp d’été pour les enfants ukrainiens à Chertsey, dans Lanaudière, déplorent qu’un panneau ait été barbouillé de graffitis prorusses.

Une photo montre le panneau à l’entrée du «Camp Ste-Sophie» barbouillé des graffitis «Russie» et «Wagner» – le nom du groupe paramilitaire affilié à Moscou et qui a joué un rôle actif dans l’invasion de l’Ukraine. On y voit aussi la lettre «Z», un symbole peint sur les chars et autres équipements militaires russes en Ukraine.

Simon Kouklewsky, vice-président de la paroisse orthodoxe ukrainienne Sainte-Sophie, de Montréal, qui supervise le camp de vacances, a déclaré qu’un membre de la paroisse l’avait alerté du vandalisme samedi dernier et que les responsables avaient signalé l’affaire à la Sûreté du Québec.

À la SQ, la porte-parole Éloïse Cossette a confirmé que la police enquêtait sur un incident à Chertsey relativement à des graffitis «qui peuvent être interprétés comme haineux».

Le révérend archiprêtre Volodymyr Kouchnir, qui dirige la paroisse Sainte-Sophie à Montréal, a indiqué qu’aucun enfant n’était présent au moment où le vandalisme a été constaté, parce que le camp est présentement en rénovation.

Selon lui, cet acte de vandalisme est particulièrement blessant, car contrairement à la simple destruction de biens, le message écrit évoque le meurtre d’Ukrainiens pendant la guerre. «Ce n’est pas une blague», a-t-il déclaré.

Le Congrès ukrainien canadien qualifie cet acte de vandalisme de geste haineux contre la communauté. «C’est une attaque contre les Ukrainiens, c’est certain», a déclaré Michael Shwec, président du Conseil provincial du Québec pour l’organisme national. 

Le Congrès ukrainien canadien souhaite que le gouvernement fédéral en fasse plus pour lutter contre ce qu’il appelle une «vague croissante de haine contre les Canadiens d’origine ukrainienne». L’organisme recommande notamment la création de campagnes publiques de sensibilisation à la désinformation qui, selon elle, est utilisée pour inciter à la haine.

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Cette dépêche a été rédigée avec l’aide financière de la Bourse de Meta et de La Presse Canadienne pour les nouvelles.