Le Bureau de la concurrence se penchera sur le transport aérien canadien

OTTAWA — Le Bureau de la concurrence du Canada annonce qu’il entreprendra une étude de marché sur le transport aérien canadien.

Après l’avoir fait pour le secteur de l’épicerie, le Bureau examinera l’état de la concurrence dans le secteur du transport aérien et la manière dont les gouvernements peuvent y apporter des améliorations.

Dans une telle étude de marché, le Bureau examine les obstacles à la concurrence dans un secteur spécifique, notamment les réglementations ou les politiques.

Melissa Fisher, sous-commissaire, Direction des fusions, au Bureau de la concurrence, a fait cette annonce jeudi alors qu’elle témoignait devant le Comité permanent des transports des Communes, qui étudie justement l’état de la concurrence entre les lignes aériennes au Canada.

«Nous cherchons à améliorer la concurrence au bénéfice des passagers, des travailleurs et des entrepreneurs qui permettent ces services», a-t-elle assuré. 

Mme Fisher a cité «des événements récents qui ont soulevé des questions sur l’état de la concurrence dans le secteur du transport aérien».

Le comité a lancé son étude après la fermeture de Lynx Air en février, a noté le député conservateur Ryan Williams.

Il s’agit au moins de la huitième compagnie aérienne à bas prix à fermer ses portes au Canada depuis 2000.

La fermeture de Lynx Air fait suite à la fermeture de son autre transporteur à bas prix Swoop et à l’achat de Sunwing Airlines par WestJet en 2023.

Mme Fisher affirme qu’il s’agira de la première étude de marché dans le cadre des nouveaux pouvoirs octroyés à l’agence en décembre dernier.

Le Bureau de la concurrence avait publié en juin 2023 une telle étude de marché sur le secteur de l’épicerie au Canada.

Vass Bednar, directeur exécutif du programme de maîtrise en politiques publiques de l’Université McMaster, a déclaré que l’étude de la concurrence dans le secteur du transport aérien avait été productive et avait suscité «de nombreuses conversations intéressantes».

Maintenant que le bureau dispose de «pouvoirs d’étude de marché, il sera peut-être en mesure de proposer une évaluation plus complète et plus détaillée», a-t-elle ajouté.