Deux personnes ont été blessées par balle «sans discernement» à Toronto

TORONTO — La police affirme que les deux personnes qui ont été atteintes par balle à la même intersection dans un quartier du nord-ouest de Toronto en moins d’une journée étaient des passants innocents qui ont été attaqués «sans discernement».

Les enquêteurs précisent que même s’ils ne peuvent pas exclure la possibilité que les attaques de vendredi et de samedi derniers soient liées à la violence des gangs, il n’y a aucune preuve que les deux personnes blessées par balle – dont une mortellement – étaient affiliées de quelque manière que ce soit à des gangs ou à «quoi que ce soit de cette nature».

Ils disent que les deux victimes n’ont également aucun lien entre elles ou avec le suspect, ont-ils précisé. 

«Nous pensons que ces deux victimes ont été abattues sans discernement, a déclaré le détective Phil Campbell, lors d’une conférence de presse. Une personne est morte et l’autre a vu sa vie bouleversée à jamais.»

Le surintendant Andy Singh a indiqué qu’il était important de noter que les deux victimes étaient en train de vaquer à leurs occupations lorsqu’elles ont été attaquées.

«Ils étaient totalement innocents, ce qui explique en grande partie l’inquiétude de cette communauté», a-t-il dit.

Aucune arrestation n’a été effectuée, mais la police a publié une photo d’un suspect et a déclaré avoir trouvé une Acura noire volée liée aux attaques à Hamilton.

La police a affirmé que le premier incident a eu lieu vers 18 h vendredi, lorsqu’un garçon de 16 ans attendait seul l’autobus alors qu’il se rendait à un match de volleyball. Les autorités indiquent qu’il a reçu une balle dans le visage et qu’il demeure dans un état critique, avec des blessures «pouvant potentiellement altérer sa vie».

Samedi après-midi, une autre personne a été blessée par balle alors qu’elle marchait près d’un arrêt d’autobus au même carrefour, a précisé la police. Dans cette affaire, les enquêteurs ont déclaré qu’un homme avait été atteint par trois balles, dont deux dans l’estomac, et qu’il était décédé plus tard à l’hôpital.

Il a maintenant été identifié comme étant Adu Boakye, un Ghanéen de 39 ans qui, selon la police, est venu à Toronto en novembre dernier pour subvenir aux besoins de sa famille.

«M. Boakye était un père, un oncle, un neveu et un fils», et laisse derrière lui une femme et quatre enfants, a affirmé M. Campbell.

La police a déclaré que les coups de feu n’avaient pas été tirés depuis un véhicule, mais plutôt par quelqu’un qui s’approchait des victimes.

«Ce ou ces délinquants ont décidé de commettre des violences, et si cette violence pouvait être liée à un gang(…)reste une possibilité», a indiqué M. Singh.

Il a déclaré que les incidents ont traumatisé non seulement les familles des victimes, mais aussi la communauté dans son ensemble.

«C’était effronté, c’était pendant la journée, et c’est pourquoi nous voulons traduire cette personne en justice assez rapidement», a-t-il soutenu. 

La mairesse de Toronto, Olivia Chow, a affirmé que son bureau était en contact avec la police et que des agents municipaux d’intervention en cas de crise étaient disponibles pour prendre contact avec les résidents et les conseiller.

«Les habitants de ce quartier, dont de nombreuses familles avec enfants, méritent de savoir qu’ils seront en sécurité en attendant à un arrêt d’autobus ou en marchant dans la rue», a-t-elle écrit dans un communiqué.

Les résidents du quartier ont déclaré que les coups de feu les avaient laissés mal à l’aise, certains choisissant même d’éviter de prendre l’autobus pour certains déplacements.

La police a renforcé sa présence dans le secteur de Jane Street et de Driftwood Avenue, alors qu’elle enquête sur les attaques, et demande à toute personne ayant des informations sur ce qui s’est passé de la contacter.