Quatre candidats débattent à Nicolet

NICOLET. Dimanche soir, la Chambre de commerce et d’industrie du Coeur-du-Québec et la radio Via 90,5 accueillaient quatre des six candidats de la circonscription de Bécancour-Nicolet-Saurel aux élections fédérales à l’occasion d’un débat portant sur cinq thèmes, soit l’immigration, le développement économique et l’emploi, l’environnement, l’agriculture et les préoccupations sociales.

D’une durée d’environ 1h40, le débat aura permis d’entendre les idées et positions défendues par Pierre-André Émond (Parti conservateur du Canada), Louis Plamondon (Bloc Québécois), Nathalie Rochefort (Parti libéral du Canada) et David Turcotte (Parti vert du Canada). Carole Lennard (Nouveau Parti démocratique du Canada) et Richard Synnott (Parti populaire du Canada) étaient absents.

Immigration

En ouverture de la soirée, tenue au Centre des arts populaires de Nicolet, les candidats ont notamment discuté de recrutement de la main-d’œuvre immigrante, émis leurs suggestions pour faciliter l’accueil des nouveaux arrivants dans les régions et fourni leur point de vue sur la francisation et le test de valeur demandés par le gouvernement Legault.

Le député sortant Louis Plamondon a dit souhaiter des mesures plus coercitives pour inciter des nouveaux arrivants à s’établir en région et à apprendre le français. Nathalie Rochefort, de son côté, estime que le gouvernement devrait favoriser la francisation en entreprise, «car c’est ce qui fonctionne le mieux». Quant à Pierre-André Émond, il a admis qu’il y avait «des efforts collectifs à faire», tout en souhaitant une réduction de la paperasse pour simplifier la vie aux immigrants. Enfin, David Turcotte a souligné que les gens qualifiés qui immigrent au pays mériteraient une meilleure reconnaissance de leurs diplômes.

Développement économique et emploi

Dans le deuxième bloc, les candidats ont été appelés à se prononcer sur le rôle du gouvernement fédéral dans le développement économique de notre région. Ils ont aussi dû révéler comment ils comptaient faciliter la vie des entrepreneurs de chez nous, comment ils entendaient aider les plus petits joueurs à faire face à la croissance du commerce en ligne, et comment ils se positionnaient face aux géants du web, dont les parts de marché ne cessent d’augmenter.

Pierre-André Émond a émis l’idée que soit simplifié le régime fiscal des petites entreprises, alors que David Turcotte a suggéré d’aider à l’intégration des personnes handicapées au marché du travail. Louis Plamondon voudrait quant à lui voir le gouvernement mieux intervenir pour éviter que les <@ri>startups<@$p> d’avenir se fassent acheter par les géants du web, tout en dénonçant les 700 M$ que le Canada a perdu en n’ayant pas taxé ces derniers. Pour sa part, Nathalie Rochefort souhaite aider les entreprises de la région à faire elles-mêmes davantage de commerce en ligne pour demeurer compétitives.

Environnement

Sur le thème de l’environnement, les candidats ont été invités à préciser leur vision de la lutte aux changements climatiques selon la réalité des régions. Sur ce point, Louis Plamondon a suggéré d’aider à l’électrification du transport scolaire et cité en exemple le système de Taxibus de Sorel, qui pourrait être instauré dans les MRC de Nicolet-Yamaska et Bécancour. Nathalie Rochefort a proposé le déploiement d’une plate-forme semblable à celle de Maskinongé pour favoriser le transport collectif et le covoiturage. Pierre-André Émond voudrait accélérer la transition vers les véhicules électriques en soutenant, notamment, cette industrie. Enfin, David Turcotte pousse plus loin cette idée en souhaitant que soient abolies les taxes sur ce type de véhicule et haussés les crédits d’impôts à l’achat.

Agriculture

Sur la question de l’agriculture, on a évidemment parlé des brèches dans la gestion de l’offre apparues lors des récents accords de libre-échange. Tous les candidats étaient d’accord pour dire que ce système devait être protégé. Les compensations offertes aux agriculteurs ont cependant été critiquées par Louis Plamondon et Pierre-André Émond.

On a également demandé aux candidats comment ils entendaient aider les agriculteurs à assurer la pérennité de leur entreprise dans un contexte d’ouverture des marchés. L’augmentation des exportations (Nathalie Rochefort), des normes plus sévères dans l’inspection des aliments importés (Pierre-André Émond), la préconisation de l’achat local (David Turcotte) et l’implantation d’un bureau de contrôle aux frontières (Louis Plamondon) ont été les principales pistes explorées par les candidats.

Préoccupations sociales

Enfin, au niveau des préoccupations sociales, la question des aînés a occupé une large place dans les discussions. Les candidats ont convenu qu’il serait pertinent d’instaurer des avantages fiscaux additionnels pour cette tranche de la population.

La question autochtone s’est aussi imposée, alors que les candidats ont notamment été invités à se prononcer sur les priorités que devrait avoir le gouvernement du Canada pour les communautés d’Odanak et Wôlinak. L’investissement en santé et en éducation a été soulevé par Louis Plamondon et Pierre-André Émond, tandis que la libérale Nathalie Rochefort souhaite maximiser les partenariats avec ces communautés. De son côté, David Turcotte estime que ces communautés sont tenues dans la dépendance aux prestations et voudrait que soit abolie la Loi sur les Indiens.