Une hausse de l’allocation pour les lockoutés d’ABI

SOLIDARITÉ. À l’aube de la treizième semaine du conflit à l’Aluminerie de Bécancour, les employés en lock-out recevront une allocation hebdomadaire de 600$, soit une augmentation de 100$.

Depuis le début du conflit, le 11 janvier dernier, les 1030 lockoutés recevaient 500$, soit l’équivalent d’un peu moins de la moitié de leur salaire net. Tous les lockoutés qui effectuent leur piquetage devant l’usine ont accès aux secours.

Le montant total provient à la fois du Fonds de grève et de défense du Syndicat des Métallos (international), de celui du district 5 (Québec), du Fonds de défense professionnelle de la section locale, où sont versés les dons reçus depuis le début du conflit.

Or, le fonds de grève et de défense du Syndicat des Métallos à l’échelle internationale a été bonifié de 25$ par semaine, au début mars. Ce qui s’ajoute au 25 $ supplémentaire alloué après 10 semaines de conflit par ce même fonds. À cela s’ajoute les dons de plusieurs unités syndicales qui ont annoncé leur aide depuis le début du conflit et qui permettent de porter à 100 $ par semaine la bonification.

Une guerre d’usure?

Le président de la section locale 9700, Clément Masse, assure que l’employeur ne réussira pas à remporter le conflit dans une guerre d’usure. «On se donne les moyens de tenir le temps qu’il faudra pour retourner à la table de négociation et conclure un bon contrat. C’est la solidarité syndicale, tous drapeaux confondus, qui rend ça possible. Nous sommes debout, solides et déterminés à négocier un contrat équitable. L’employeur ne nous aura pas à l’usure. Grâce à la solidarité, on a les ressources pour soutenir notre monde et pour le faire aussi longtemps qu’il le faudra. Alcoa et Rio Tinto doivent se demander de leur côté s’ils sont prêts à encaisser chaque jour des pertes importantes, alors qu’un règlement négocié est à portée de main », explique le président de la section locale 9700, Clément Masse.

« Les autres syndicats, métallos ou d’autres organisations, savent ce qu’on vit et comprennent que les luttes menées par l’un rejaillissent sur tous les syndiqués au Québec. Depuis des semaines on reçoit de l’aide de partout au Québec et même au Canada. Et très souvent, cette aide est récurrente, elle se poursuivra tout au long du conflit. Ça nous donne plus de force pour résister à l’entêtement de la compagnie, aujourd’hui et aussi longtemps qu’il le faudra», conclut Clément Masse.