ABI veut une entente qui assurera la viabilité à long terme de l’usine

CONFLIT. La direction de l’Aluminerie de Bécancour (ABI) demeure engagée à résoudre le conflit de travail qui perdure depuis le 11 janvier dernier par une entente qui améliorerait la profitabilité et la productivité d’ABI à long terme.

Par voie de communiqué, la direction d’ABI se dit «déçue» que la partie syndicale ait refusé de discuter des propositions écrites présentées le 3 octobre dernier, «lesquelles déterminaient un cadre de négociation pour arriver à une entente», selon elle.

«Avec ces propositions, tous les employés présentement en lock-out retourneraient au travail et les réductions de main d’oeuvre proviendraient seulement des départs volontaires à la retraite.»

Malgré les affirmations faites par le syndicat, l’impasse actuelle dans les négociations n’est pas due aux tarifs d’électricité dont bénéficie ABI, poursuit la direction. Celle-ci dit souhaiter discuter de solutions équitables et raisonnables qui amélioreraient la productivité et la profitabilité de l’usine.

«Les données internes démontrent qu’ABI a des opportunités d’amélioration claires, lesquelles ont été présentées de nombreuses fois à la table de négociations. Cette année, la direction d’ABI a effectué une analyse comparative approfondie auprès d’autres alumineries du Québec et cette analyse a démontré de nombreuses façons d’améliorer l’usine, lesquelles ont été mises en application par les employés cadres durant les derniers mois. Les améliorations de productivité devraient être un but commun, puisqu’elles protègent la viabilité à long terme de l’usine, au bénéfice des clients, des employés et des économies locale et provinciale», écrit la direction dans son communiqué de presse.

Elle mentionne aussi que «les propositions patronales ont été développées de bonne foi», rappelant au passage avoir rencontré la partie syndicale à Pittsburgh le 6 septembre dernier, afin de discuter des balises d’une entente. «Suite à cette rencontre, à la demande du syndicat, un comité restreint a été formé pour tenter d’identifier des pistes de solution. Plusieurs rencontres se sont tenues. Puis, lors du dépôt des textes amendant la convention collective, le syndicat a complètement refusé d’en discuter», déplorent les patrons.

Ceux-ci terminent en réitérant leur position: «La direction d’ABI demeure prête à négocier une nouvelle convention collective sur des bases qui permettront d’améliorer la productivité et la profitabilité de l’usine, la positionnant ainsi sur la voie du succès à long terme, tout en offrant aux employés une rémunération concurrentielle – parmi les plus élevées au Québec.»