ABI: les lockoutés se prononceront au scrutin secret

LOCKOUT. Le Syndicat des Métallos soumettra à ses membres la dernière offre patronale de l’Aluminerie de Bécancour soumise lundi avant-midi, et leur permettra de se prononcer au scrutin secret.

Ceux-ci se réuniront en assemblée générale, le 11 mars à 13 h, où ils auront alors l’occasion de se prononcer sur l’offre qui comprend trois conventions collectives ainsi qu’un protocole de retour au travail.

À la suite d’une analyse approfondie effectuée au cours des dernières heures par le comité de négociation, le président du Syndicat, Clément Masse est en mesure de confirmer que la  dernière proposition patronale ressemble beaucoup à ce qui était sur la table lorsqu’ABI a rompu les négociations à la mi-février. Quant au protocole de retour au travail, celui-ci n’a jamais fait l’objet de discussions, fait-il valoir.

« Pour ce qui est du contenu des conventions collectives, cela reprend essentiellement le compte rendu de négociations dont nos membres ont pris connaissance lors de la dernière assemblée générale. Par soucis de transparence, l’exécutif syndical a choisi de soumettre l’offre patronale en question au scrutin secret », explique le président de la section locale 9700, Clément Masse.

S’il réserve ses commentaires sur l’offre en question pour l’assemblée générale, Clément Masse déplore tout de même qu’en procédant par une offre globale, «l’employeur tente encore une fois un coup de force plutôt que de laisser une chance à la négociation».

Selon ce qu’a dévoilé la direction, la proposition inclut des augmentations salariales supérieures à l’inflation projetée. Les augmentations salariales annuelles correspondent à une moyenne minimale de 2,55% au cours de la convention collective proposée d’une durée de 6 ans, assurant des salaires se situant parmi les meilleurs de l’industrie de l’aluminium au Québec.

Cette offre permettrait à tous les employés en lock-out de revenir au travail. Elle inclut une réorganisation du travail qui respecte l’ancienneté et qui ne prévoit aucune mise à pied.

Rappelons que le conflit de travail perdure depuis bientôt 14 mois à l’Aluminerie de Bécancour et que 600 des 720 cuves d’électrolyse sont présentement à l’arrêt.