ABI : la direction retire son offre

RELATIONS DE TRAVAIL. Les représentants de la direction de l’Aluminerie de Bécancour (ABI) ont rencontré jeudi matin la section locale 9700 du Syndicat des Métallos. Il s’agissait de la première séance de médiation depuis le début du lock-out. Au terme de la rencontre qui n’a duré qu’une vingtaine de minutes, la PDG d’ABI, Nicole Coutu, a affirmé que l’offre du 11 janvier ne tient plus.

«Les moyens de pression du syndicat durant ces négociations ont causé une détérioration importante des conditions d’opération dans l’usine, créant des dangers pour les employés, mettant les biens en péril, menaçant l’approvisionnement des clients et affectant négativement le rendement financier», a fait savoir la direction dans un communiqué envoyé aux médias.

«Le rejet par le syndicat d’une offre équitable et concurrentielle n’a laissé d’autre choix à la direction d’ABI que de prendre des mesures pour protéger ses employés et les actifs de l’usine. En conséquence, l’offre rejetée ne peut plus servir de base pour un règlement futur», est-il ajouté. Enfin, la direction d’ABI se dit ouverte à travailler avec le syndicat.

Pour sa part, le président du syndicat, Clément Masse, a affirmé que cette rencontre était «de la poudre aux yeux pour faire porter l’odieux du conflit au syndicat». Ce dernier croit que la partie patronale cherche à miner le moral des travailleurs. «L’employeur a dit qu’il retirait l’offre du 11 janvier. Ils attendent des propositions de notre part pour faire des changements, mais on ne sait même pas ce qu’ils veulent», mentionne M. Masse.

Il ajoute que le syndicat poursuivra ses actions pour convaincre les personnes impliquées dans le conflit que le lock-out est une mauvaise décision qui fait perdre beaucoup d’argent à l’entreprise. «Il y a des raisons pour lesquelles on a refusé l’offre faite et on veut expliquer pourquoi», conclut le président du syndicat d’ABI.