ABI : de nouvelles demandes dénoncées par le syndicat

CONFLIT DE TRAVAIL. Le syndicat des employés de l’Aluminerie de Bécancour (ABI) accuse la direction de l’entreprise d’être de mauvaise foi en formulant de nouvelles demandes et en voulant renégocier certains points de la convention collective.

Après plusieurs semaines de mutisme dans les médias, le syndicat a tenu une conférence de presse mercredi matin pour faire le point sur la situation. «L’employeur veut rediscuter du régime de retraite et veut réduire le personnel de 20 %. L’employeur ramène des points qui étaient déjà réglés au 21 décembre avant le déclenchement du lock-out», affirme le président du syndicat, Clément Masse.

Selon ce dernier, l’employeur a l’intention de couper des postes pour les remplacer par de la sous-traitance. «Il y a des coûts associés au déclenchement du lock-out. On a l’impression que l’employeur veut récupérer ces coûts sur le dos des travailleurs et de la communauté», déplore M. Masse.

«Le 21 décembre dernier, il nous restait deux demandes de l’employeur à négocier, ajoute le président du syndicat. Il nous restait les mouvements de main-d’œuvre pour avoir une certaine flexibilité et ne pas tenir compte de l’ancienneté et le fonds de pension. On avait accepté d’embarquer dans un nouveau régime de retraite. Maintenant, l’employeur nous arrive avec d’autres demandes. Ça ne se fait pas. Ce n’est pas correct de la part de l’employeur.»

De son côté, le syndicat affirme n’avoir formulé aucune demande à la direction de l’ABI. Et malgré la tournure que prend le conflit, Clément Masse est confiant d’en arriver à une entente négociée. Le syndicat se dit prêt à reprendre les séances de médiation dès cette semaine.

Mentionnons par ailleurs que les syndiqués de l’ABI, en lock-out depuis le 11 janvier, appuient les orientations de leur comité de négociation. Un vote tenu mardi soir l’a confirmé avec un résultat de 90 %.