Vers une microbrasserie à la marina de Sainte-Angèle-de-Laval
INVESTISSEMENT. Depuis le mois de mai, le Resto-Bar La Marina, à Sainte-Angèle-de-Laval, a trois nouveaux propriétaires, qui ont de grandes ambitions pour faire de ce lieu un incontournable.
Après avoir fait plusieurs rénovations dans le restaurant, rouvert depuis juin, Steve Garceau (Faubourg Mont-Bénilde et Club de golf de Gentilly), Marc Hamel (Resto-Bar Le 55) et Jean-Claude Parr (Entreprises Claudelaine) rêvent maintenant d’y construire et opérer une microbrasserie.
«On a acheté le restaurant en ayant ce projet-là en tête, car c’est une belle opportunité et c’est l’endroit idéal, avec vue sur le fleuve. Marc (Hamel) a fait ses cours dans le domaine brassicole, alors on est bien outillé», mentionne d’entrée de jeu Steve Garceau.
Les trois partenaires travaillent sur leur projet depuis le mois d’avril et deux options se retrouvent maintenant sur la table: revamper et agrandir le bâtiment actuel ou raser la bâtisse et y construire quelque chose de complètement nouveau. «Notre idée de départ était d’agrandir le bâtiment actuel, mais à force de se dire des «Tant qu’à y être», on se dit qu’on serait peut-être mieux avec une nouvelle bâtisse pour être encore plus fonctionnel», exprime M. Garceau.
Les partenaires et un architecte réfléchissent encore sur l’avenue à adopter. Chose certaine, peu importe le scénario retenu, on assure que quand les travaux seront terminés, «les gens ne reconnaîtront plus la place!»
Le nouveau lieu aura deux étages où sera aménagée une deuxième salle à manger. «Si on conserve le bâtiment actuel, d’importants travaux devront être apportés au 2e étage, qui abrite actuellement des bureaux et qui a déjà été loué comme logement. Si on y va avec une toute nouvelle bâtisse, on est à étudier si on ira en deux phases, soit un étage pour la première phase et le deuxième éventuellement, ou encore, construire les deux étages dès le début», souligne le promoteur.
La cuisine triplerait de superficie, alors que la capacité du restaurant serait plus que doublée. Les clients retrouveront un bar au premier étage, et un second au deuxième.
Une fois que tout sera en place, une vingtaine d’emplois pourraient être créés.
Profiter du fleuve
Pour les trois hommes d’affaires, il apparaissait évident qu’il fallait faire profiter aux gens de l’imprenable vue sur le fleuve. «Sur la terrasse du 2e étage, la vue sera incroyable!», lance Steve Garceau.
Par ailleurs, on prévoit environ 360 places, incluant l’intérieur du resto-bar, les terrasses des deux paliers, en plus du toit de la microbrasserie.
Cette dernière sera annexée au resto-bar. «Si on garde le bâtiment déjà en place, une section sera démolie et on utilisera cet espace pour la microbrasserie, en plus d’agrandir la bâtisse actuelle vers le stationnement.»
Steve Garceau a également fait savoir que l’espace de production de la bière sera complètement vitré, offrant la possibilité au public de voir les cuves. Des explications sur le procédé seront aussi affichées.
Les propriétaires soulignent que le menu du restaurant contiendra plusieurs mets cuisinés «à la bière», mettant ainsi en valeur les produits de la microbrasserie.
Il est important de souligner que le projet de microbrasserie n’a rien à voir avec la Microbrasserie la Flûte à Bec, le projet de Marilyne Leblanc et Stéphanie Tremblay. Advenant que les deux projets se concrétisent, M. Garceau estime qu’il y a de l’espace pour deux microbrasseries sur la Rive-Sud.
Agrandir la marina
Dans leur transaction, en plus du resto-bar, il y avait aussi la marina. Les propriétaires souhaitent l’agrandir, pour passer d’une capacité de 30 bateaux à 99.
«Il y a une demande pour les gros bateaux, mais on ne peut pas les accueillir, parce que dès le mois d’août, il n’y a plus suffisamment d’eau. On va creuser et faire un brise-lames. On installera plus de quais, pour pouvoir recevoir plus de monde», affirme Steve Garceau.
Il croit que cet agrandissement attirera plus de plaisanciers et que la marina deviendra un attrait. «Ça prend une belle marina. Avec ça, les gens vont venir sur la Rive-Sud!»
Pour ce projet, les hommes d’affaires sont constamment en discussion avec la Ville de Bécancour, des ingénieurs, le gouvernement fédéral et différents comités.
«Il faut notamment s’assurer de certains éléments en lien avec la zone inondable, entre autres pour ce qui est des nouvelles terrasses du restaurant. On doit aussi valider des choses pour la marina», conclut Steve Garceau.
Échéancier des travaux
Si tout va bien, les travaux devraient débuter autour du 1er octobre. Les hommes d’affaires auraient aimé pouvoir ouvrir en janvier, mais ils envisagent maintenant une ouverture plutôt au printemps, en mars ou avril.