Variation de population: contraste marqué entre Bécancour et Nicolet

Les villes de Bécancour et de Nicolet ne vivent pas la même réalité en matière de population, si l’on se fie aux données tirées du plus récent recensement de Statistique Canada.

En 2011, la Ville de Bécancour comptait 1463 habitants de plus par rapport à 2006. Du côté de Nicolet, la variation est beaucoup moins marquée, voire presque nulle, se chiffrant à une seule personne de plus. Une variation qui peut paraître négligeable à première vue, mais qui en dit long lorsqu’on lit entre les lignes, estime le maire Alain Drouin.

«En 2006, les projections étaient en décroissance. On s’attendait à ce que la population diminue jusqu’au recensement de 2011. Maintenant, à la lumière de ces chiffres, on peut dire qu’un mouvement de croissance s’est plutôt amorcé. À mon avis, au prochain recensement (2016), la courbe sera positive pour nous», soutient le maire Alain Drouin.

Selon lui, les nouveaux développements domiciliaires à Nicolet entamés en 2009 ont contribué à renverser la vapeur. «Nicolet s’en va dans la bonne direction, d’autant plus qu’en 2011, la valeur des permis de construction émis a dépassé les 30 millions de dollars», a rappelé le maire, ajoutant qu’il y avait encore beaucoup de demandes au niveau de la construction d’habitations multilogements, chose qui était absente depuis le milieu des années 90.

La MRC de Bécancour connaît la plus grande hausse du Centre-du-Québec

Au Centre-du-Québec, c’est la MRC de Bécancour qui a connu la plus grande augmentation de sa population depuis le dernier recensement, avec une hausse de 6,8%.

Ainsi, entre 2006 et 2011, 1275 personnes se sont ajoutées au tableau du recensement, passant de 18 806 à 20 0812 personnes.

C’est la Ville de Bécancour qui a subi la plus grande hausse sur ce territoire, avec un accroissement de 13,3% de sa population (1463 personnes de plus).

«À Bécancour, nous développons nos services sur la base du mieux-être des familles, des tout-petits jusqu’aux grands parents : nous misons sur l’accroissement de leur qualité de vie. Par ailleurs, plusieurs promoteurs ont également procédé à divers développements domiciliaires dans la ville et continuent de le faire. Et du côté de la ville, nous administrons des programmes d’accès qui fonctionnent bien. Résultat: en plus de consolider notre population, nous l’augmentons en attirant de nouvelles familles. Nous comptons bien maintenir la recette, car tout ça est encore en progression», a laissé entendre le maire de Bécancour, Maurice Richard.

La Ville de Bécancour est suivie par la municipalité de Parisville qui a connu une hausse de 8,5% (41 personnes de plus) et de St-Sylvère avec une hausse de 6,1% (50 personnes de plus).

On note cependant que Ste-Cécile-de-Lévrard a perdu 13,2% de sa population (55 personnes en moins) et que Ste-Marie-de-Blandford a également un taux décroissant avec une chute de 9,9% de ses citoyens (51 personnes en moins), suivi de près par Manseau, qui a connu une décroissance de 9,7% (91 personnes en moins).

Variation négative dans Nicolet-Yamaska

De son côté, la MRC de Nicolet-Yamaska est la seule MRC de la région à connaître une variation négative.

Il ne s’agit toutefois pas d’une chute vertigineuse : elle se chiffre à 0,9% (209 personnes en moins). En effet, en 2006, 23 007 âmes habitaient le territoire et en 2011, on en compte 22 798.

Dans la MRC de Nicolet-Yamaska, c’est Aston-Jonction qui a augmenté le plus sa population en 2011 comparativement à l’année 2006 avec un accroissement de 8,8% de sa population (33 personnes en plus). En deuxième position vient St-Elphège avec un taux d’augmentation de 7,7% (21 personnes en plus) et en troisième arrive St-Léonard d’Aston, dont la population a fait un bond de 5,8% (125 personnes en plus).

Au chapitre des taux de variation négatifs, notons la population de St-Zéphirin qui a fondu de 10,7% (88 personnes en moins), ainsi que Pierreville qui a connu une baisse de 6,9% (161 personnes en moins) et finalement Baie-du-Febvre qui a perdu 5% de ses citoyens (53 personnes en moins).

Entre 2006 et 2011, notons que l’augmentation de la population canadienne a été de 5,9 %, celle de la population québécoise a été de 4,7 % et que celle de la population centricoise a été de 4,4%.