Valoriser la différence à la manière de Martin Lajeunesse
Martin Lajeunesse vit avec des troubles d’apprentissage depuis sa tendre enfance. Il a livré un touchant témoignage devant près d’une cinquantaine de membres des Chambres de commerce de Bécancour, Nicolet et St-Léonard-d’Aston mardi soir à l’Auberge Godefroy.
Dyslexie et déficit d’attention son le lot quotidien de Martin Lajeunesse et de sa famille. C’est avec une sincérité et une générosité déconcertantes que le fils de Jeannette Bertrand et de Jean Lajeunesse a retracé le parcours de sa vie qui a fait de lui l’homme qu’il est maintenant : un exemple de détermination.
Martin Lajeunesse était tout jeune lorsque ses sœurs et ses parents se sont aperçus qu’il était différent. Véritable boule d’énergie et d’émotions, il a de la difficulté à demeurer immobile plus de dix minutes consécutives. Il inverse les chiffres et les lettres. Il éprouve donc divers problèmes d’apprentissage tout en ayant certaines difficultés à s’orienter dans l’espace. L’école devient vite pour lui un lieu d’épreuves et de rejet.
Martin Lajeunesse est peut-être différent de l’image du fils studieux et intellectuel que son père aurait aimé avoir, mais il est travaillant et a du cœur au ventre. En misant sur ses forces et en se ressourçant continuellement du regard d’amour que lui porte son entourage, Martin Lajeunesse apprend vite à utiliser ses talents d’organisateur, ce qui augmente son estime de soi et la façon dont les autres le perçoivent. Ses passions – le ski alpin entre autres – et ses forces intérieures (il est très doué pour la vente, très émotif, il est capable de décoder très rapidement le langage non-verbal des gens qu’il rencontre, un atout non négligeable dans les relations interpersonnelles) lui apportent la motivation nécessaire pour poursuivre ses études… jusqu’à l’université.
Le témoignage livré par Martin Lajeunesse est allé droit au cœur des gens d’affaires qui l’ont rencontré. Ils n’ont pu faire autrement que de le considérer comme un exemple à suivre.