Une usine à «pot» démantelée à St-Wenceslas

Une véritable usine à «pot» a été démantelée aujourd’hui à Saint-Wenceslas. Elle était aménagée dans l’ancien Pavillon L’aubier du Centre de services en déficience intellectuelle Mauricie/Centre-du-Québec, sur la rue Ste-Thérèse, tout près d’une garderie.

Selon la porte-parole de l’Escouade régionale mixte (ERM) de lutte à drogue Éloïse Cossette, le bâtiment de trois étages était entièrement dédié à la culture de cannabis. Quatre hommes, dont trois d’origine asiatique, ont été arrêtés sur les lieux. «On pense qu’ils s’adonnaient à cette activité depuis quelques mois. Il y avait sur place autant des boutures que des plants rendus à maturité.»

 

Au total, 3100 plants, de même que du matériel de toutes sortes, ont été saisis par les policiers du poste de la SQ de Nicolet-Yamaska et de l’ERM.

Un démantèlement sur deux jours

Un mois d’enquête a été nécessaire pour procéder à ce démantèlement. Il s’agit de la plus grosse opération du genre menée par l’ERM depuis sa création.

«Ça prendra toute la journée pour défaire l’installation. Toutes les pièces étaient utilisées pour la production, à l’exception d’un coin du bâtiment, où se logeaient les suspects. Du filage, de la tuyauterie et des conduits d’aération maison ont été passés à la grandeur de la bâtisse et un système de caméras de surveillance très sophistiqué était en place. Une personne assurait la garde en permanence», précise Éloïse Cossette.

 

Les policiers ont arrêté les quatre suspects âgés de 31, 36, 40 et 42 ans hier soir. «Deux sont originaires de l’Ouest canadien et deux de la région de Montréal. Ils sont tous anglophones. Parmi eux, deux étaient recherchés pour conduite dangereuse ou autre infraction. Ils ont été interrogés durant la soirée et devraient comparaître aujourd’hui au palais de justice.»

 

Une dizaine de policiers ont été déplacés sur les lieux. Hydro-Québec s’y est également rendu pour déterminer si les suspects avaient également détourné de l’électricité.

Crime organisé? Mafia?

Par ailleurs, il est possible que les quatre hommes soient liés au crime organisé. Éloïse Cossette n’est toutefois pas en mesure de le confirmer ou de préciser s’ils ont un lien quelconque avec mafia asiatique. Elle précise d’ailleurs que ce démantèlement n’est pas relié avec les opérations d’envergure menées dans le coin de Montréal récemment.

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