Une production de savons pas comme les autres

DÉFICIENCE. Par le biais de son volet «entreprise sociale», l’Association des Personnes Déficientes Intellectuelles (APDI) de Nicolet permet à ses membres travailleurs de développer et de maintenir des habiletés socioprofessionnelles. Ils ont su développer un créneau intéressant par la fabrication de savons artisanaux.

«Nous, c’est l’être humain qui nous intéresse. Le produit aurait pu être autre chose que du savon. On veut que nos participants se maintiennent actifs, qu’ils développent leurs compétences», souligne Maude Goudreault, intervenante sociale et responsable du volet «entreprise sociale» de l’APDI, qui a d’ailleurs souligné ses 25 ans d’existence cet automne.

Elle explique que l’Association offre à ces participants un milieu de travail stimulant, qui leur permet d’être créatifs et découvrir une variété d’éléments. «Ils reçoivent un montant (significatif), ont un agenda, une feuille de temps, etc. Ils travaillent entre six et douze heures par semaine.»

Des savons qui ont la cote

Depuis septembre dernier, un important partenariat s’est conclu entre l’APDI et l’hôtel Montfort de Nicolet. En effet, l’Association a conçu un savon personnalisé incluant le logo de l’entreprise pour la clientèle de l’hôtel nicolétain.

Ce sont quelque 300 savons par mois qui sont distribués au Montfort. Un encart accompagne également le produit, permettant aux visiteurs de connaître l’origine du projet, découvrir l’APDI et ses membres, etc.

Toutes les productions de ces savons haut de gamme sont assurées par des maîtres savonniers.

Par ailleurs, les membres de l’APDI ont déjà fabriqué des savons originaux pour Bleuets et cie, la Tomaterie de Saint-Pierre-les-Becquets et le Havre du Faubourg, pour ne nommer que ceux-là.

L’organisme souhaite maintenant bonifier son portfolio et faire connaître davantage ses produits, dans un but d’autofinancement. «Nous faisons 30% de profit sur la vente des savons, mais avec la fin des subventions fédérales et provinciales, on doit changer nos façons de faire, parce que sinon, au final, ce seront les membres qui seront pénalisés», déplore la responsable.

Pas de compétition

«Nos savons sont faits à base de glycérine, ce qui nous permet de nous éclater dans la création. On fait des savons personnalisés, comme la Savonnerie Carpe Diem, mais nos méthodes sont vraiment différentes et nos produits aussi», soutient Maude Goudreault.

D’ailleurs, elle soutient que les savons de l’APDI sont en vente à la Savonnerie Carpe Diem. «Brigitte Bastien, la propriétaire, est une alliée pour nous», assure-t-elle.

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