«Une génération de jeunes sera sacrifiée»

POLITIQUE. Le porte-parole de Québec Solidaire dans Nicolet-Bécancour s’insurge devant les coupes massives en Éducation dans le dernier budget du gouvernement de Philippe Couillard.

Les libéraux prévoient des coupes de 350 millions $ en 2015-2016, ce qui portera le total à plus d’un milliard au cours des cinq dernières années, alors que le réseau de l’Éducation avait déjà subi des coupes de 200 millions $ par année pour les quatre années auparavant… pour les niveaux primaires, secondaires, l’éducation des adultes et la formation professionnelle.

«C’est inacceptable et complètement irresponsable», déplore Marc Dion, ancien candidat et porte-parole de Québec Solidaire dans Nicolet-Bécancour, et vice-président du Syndicat du personnel professionnel en Éducation du Cœur et du Centre du Québec.

«Une génération de jeunes sera sacrifiée et peut-être d’autres si nous ne cessons pas les coupures et ne réinvestissons pas massivement en Éducation. Non, le Québec n’est plus «fou de ses enfants», comme disait Camille Bouchard», lance celui qui a annoncé sa retraite d’animateur à la vie spirituelle et à l’engagement communautaire après plus de 34 ans à l’École Secondaire Jean-Nicolet (ESJN).

«La gang qui travaille avec les élèves en difficulté, on s’attend à ce qu’il y ait au moins 40 postes temps plein qui tombent dans nos cinq unités», indique le vice-président du syndicat affilié à la CSQ qui représente 640 travailleurs dans la région.

Il est aussi revenu sur la disparition éventuelle La Riveraine dans le plan du ministre Yves Bolduc pour réduire le nombre de commissions scolaires de 69 à 35 dans le milieu francophone. «La Riveraine a choisi son avenir en désirant être fusionnée à Drummondville pour ne pas être scindée en deux. Les ententes ont été signées et envoyées au ministre… et depuis, plus rien».

«Je déplore ces changements de structures qui dépossèdent les régions d’une capacité réelle de décider ce qui est bon pour eux et de choisir leurs partenaires locaux pour de meilleurs services publics à la population, insiste-t-il. Un changement qui désavantage l’expertise de La Riveraine et par biais d’une prise régionale des enjeux de nos petites localités»

Selon lui, les commissions scolaires ne dénoncent pas assez les coupures en Éducation au nom de la qualité des services publics. «Par notre silence, nous jouons le jeu de ceux qui veulent affaiblir les régions et les services de proximité aux citoyens», lance Marc Dion.

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