Une future danseuse étoile, venue de Nicolet

Anne René n’a que 9 ans, mais derrière son sourire charmeur se cache déjà une grande détermination et un amour de l’effort peu commun. Loin d’avoir choisi le confort, la jeune fille vient en effet de d’entamer une deuxième année scolaire loin de chez elle pour assouvir une passion immense : celle de la danse.

«J’ai fait toute ma troisième année à l’École supérieure de ballet contemporain de Montréal», explique, le regard pétillant, la jeune Nicolétaine. C’est qu’après après avoir fait un stage d’été en 2006 dans la prestigieuse école, une proposition d’études est venue de la part des enseignants, qui voyaient beaucoup de talent chez la jeune fille. Une proposition d’études qui comportait toutefois un inconvénient de taille: Anne René devrait passer l’année à Montréal. «Anne voulait vraiment y aller. Elle nous a tellement achalés pour qu’on dise oui! On a eu de grandes discussions et, finalement, on a accepté», se souvient Mélanie Thibault, la mère de la jeune fille.

C’est ainsi que la jeune danseuse s’est retrouvée hébergée dans la famille russe, et anglophone, d’une copine de classe, Sasha. Un dépaysement que la Nicolétaine, loin d’être déstabilisée, semble apprécier puisqu’elle a décidé de répéter l’expérience pour sa 4e année du primaire, malgré qu’elle soit la seule des jeunes danseurs à vivre éloignée de chez ses parents. «Sasha est ma meilleure amie, on s’entend bien. Et puis je ne m’ennuie pas de mes deux sœurs, Léa et Jade, qui sont à Nicolet. Des fois, je m’ennuie quand même un peu plus de mes parents.»

C’est ainsi aussi qu’Anne est passée d’un ou deux cours de danse par semaine au Baletto à Nicolet, avec Amélie Lévesque-Demers, à plusieurs classes de danse, tous les après-midis de la semaine, après ses matières académiques données en accéléré. «J’aime autant la danse qu’avant, même si j’en fais plus. C’est plus compliqué maintenant, mais j’aime ça quand ce n’est pas trop facile!», affirme en souriant en coin la danseuse, qui a à travailler le ballet classique, le conditionnement physique et le folklore de plusieurs pays afin d’apprendre à maîtriser toutes les facettes de la danse. «Plus tard, j’aimerais ça devenir danseuse professionnelle et être professeure, après», affirme-t-elle.

Chose certaine, pour le moment son amour du travail exigeant de la danse l’a déjà conduite aux honneurs de sa classe. La jeune fille a en effet mérité le très convoité certificat de fin d’année en juin dernier, décerné à la danseuse ayant fait preuve de la plus grande amélioration au cours de l’année. Un honneur qui a rempli de fierté la jeune danseuse, et de joie ses parents, Mélanie Thibault et Jacques René, pour qui les accomplissements et l’enthousiasme d’Anne représentent en quelque sorte une compensation pour cet éloignement avec leur fille, par amour pour la danse.