Une dame évincée de sa maison jugée insalubre

DÉMOLITION. Marie-Claire Richard a finalement quitté sa maison jugée instable et insalubre à la suite d’un avis d’évincement ordonné par la Municipalité de Manseau.

La dame de 75 ans, qui se déplace en fauteuil roulant, a été prise en charge par le CLSC et elle devait être conduite au Foyer de Fortierville.

Une équipe d’une quinzaine d’intervenants était sur place ce matin pour s’assurer que tout se déroule dans l’ordre. Des psychologues étaient là pour lui expliquer que c’était pour son bien et deux policiers étaient sur place pour s’assurer qu’il n’y ait pas de débordements.

À cela s’ajoutent un déménageur, un huissier, le responsable d’un chenil, un opérateur de pelle mécanique, un conteneur, et les différents responsables municipaux afin de coordonner le tout.

Un ménage a d’abord été fait pour ramasser les biens qui pouvaient encore être utiles tant parmi ceux qui jonchaient son terrain que ceux qui se trouvaient à l’intérieur de la maison. La démolition devait débuter en après-midi pour se terminer d’ici la fin de la journée, ou au plus tard, demain.

L’opération est évaluée à environ 20 000 $. Ce montant sera remis sur le compte de taxes de la propriétaire. «On pourrait ensuite aller en vente pour taxes impayées, mais nous n’en sommes pas là», note le maire de Manseau, Guy St-Pierre.

Bien que sensible au drame humain qui se vivait, le maire assure que la municipalité a fait le tout pour le bien-être de la dame. D’autant plus qu’elle vivait dans une maison qui risquait de s’effondrer et qui tenait en place grâce à des structures de soutènement temporaires.

«C’est une ramasseuse compulsive, mais elle est très lucide. Elle n’accepte simplement pas ce qui se passe», raconte le maire de Manseau qui assure avoir donné plusieurs chances à la dame, mais que le problème était récurrent.

Les démêlées entre la Municipalité et la propriétaire remonte à plusieurs années, et l’opération de démolition fait suite à une ordonnance de la cour. «Il y a une douzaine d’années, elle avait fait le ménage et en avait caché en arrière de sa maison. Mais là, elle s’est remise à en ramasser et à les mettre en avant», poursuit le maire.

«Au lieu d’en enlever, elle continuait d’en ajouter sur son terrain. Quand c’était la collecte des encombrants, elle faisait le tour en ramassait d’autres. On s’est dit là, ça suffit, expose Guy St-Pierre. Ça réduisait peut-être le tonnage envoyé à l’enfouissement, mais pas sur son terrain».

 

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