Une caserne en bois à Bécancour

La Ville de Bécancour entreprend des démarches en vue de construire une nouvelle caserne de pompiers dans le secteur de Bécancour afin d’y centraliser son Service de sécurité incendie.

Des études préparatoires en architecture et en ingénierie ont été commandées lors de la dernière séance municipale. Ces contrats, qui totalisent un peu plus de 25 000 $, doivent permettre de connaître les coûts et de préparer les plans et devis.

L’objectif du conseil municipal est de procéder à la construction de la caserne aussi tôt que cet automne.

Cette future caserne sera située en face de l’aréna de Bécancour et voisin du fabricant d’armoires Cuisine Jacques Bernier. «Étant à proximité de l’autoroute 30 et tout près du parc industriel et portuaire, elle permettra une meilleure efficacité», estime le maire de Bécancour, Maurice Richard.

«Ce sera un «carpot», illustre-t-il. Elle aura huit portes, soit quatre en avant et quatre en arrière. Les camions vont pouvoir entrer dans un sens et sortir dans l’autre. Les pompiers perdent moins de temps de cette façon».

À part l’actuelle caserne du secteur Bécancour, qui servira pour de l’entreposage, toutes les autres qui se trouvent sur son territoire seront maintenues. «Les pompiers volontaires de chaque secteur vont toujours venir en renfort avec leur camion, assure le maire. C’est une question de temps de réponse».

C’est toutefois à la future caserne que seront centralisés les services en Sécurité incendie. «Nous nous dirigeons vers une équipe de permanents à Bécancour, ajoute-t-il. Nous voulons engager une équipe de base ainsi qu’un préventionniste».

En bois

«Ce peut paraître un anachronisme que de construire une caserne de pompiers en bois, convient le maire de Bécancour. On pense toute de suite qu’ils vont devoir éteindre leur propre caserne parce que du bois : ça brûle bien!».

«C’est faux, assure Maurice Richard. C’est mieux que le métal qui va se tordre et s’effondrer durant un incendie. Comme ce sera des poutrelles en bois laminé, c’est prouvé que ça va rester en place et se calciner plutôt que de prendre en feu».

«Aujourd’hui, les professionnels «réfléchissent en métal». Dans les écoles, on leur enseigne à penser les structures en fonction de l’utilisation du métal. C’est comme si le bois avait disparu de la carte», déplore le maire de Bécancour.

«Il y a une volonté gouvernementale d’augmenter l’utilisation du bois dans les édifices publics, rappelle-t-il. Nous y adhérons. Ça rejoint nos préoccupations environnementales».

Les élus estiment aussi que la construction en bois sera plus économique. «Avec le prix du métal qui est en constante augmentation, nous croyons que nous allons pouvoir avoir un coût plus intéressant avec le bois», argumente Maurice Richard.

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