Une campagne en trois rounds

ÉLECTIONS. Si la dernière campagne électorale à la mairie de Bécancour a pris des allures d’un combat de boxe par moments… on croit qu’on sortira gagnant par une décision unanime dans le coin de Jean-Guy Dubois!

Lors d’une conférence de presse où il a fait son bilan, le maire sortant s’est même comparé à Mohammed Ali par sa manière d’esquiver et de montrer qu’il n’avait pas mal!

Une allégorie sportive en référence aux attaques de son adversaire qui a porté plusieurs coups lors de ses sorties dans les premières semaines du mois d’octobre. «Sur des errances ou des erreurs qu’on aurait pu faire, comme le tourisme, la tour, IDE, ou de supposés projets en 1984 le long de l’autoroute 55», a-t-il énuméré.

«J’ai choisi d’éviter les coups et laisser braire, fort de l’assurance et de la fierté d’avoir réalisé, avec le conseil, un mandat productif et fructueux», a-t-il déclaré devant une vingtaine de sympathisants dans le hall de l’Auberge Godefroy.

Le deuxième round s’est déroulé lors du débat radiophonique qui a été un tournant dans la campagne et qui a donné lieu à toute une joute verbale. «Je suis passé à l’attaque, admet-il.  Non pas sur la personne, mais en défendant ce que j’ai de plus précieux: mon honnêteté et ma crédibilité.»

Le dernier droit de la campagne s’est déroulé sous le signe des idées, alors que les candidats ont fait un blitz de propositions sur les rôles et les engagements du nouveau conseil. «Je suis plus à l’aise dans ce genre de campagne. Ç’a été plus constructif et davantage démocratique», souligne-t-il.

Par ailleurs, trois grands thèmes ont meublé sa campagne soit la gestion efficace, avec la rigueur des finances, le contrôle de la dette et la protection du fardeau de taxes; le développement économique, avec l’incubateur en technologies environnementales, la phase 2 du chantier économique et la convergence des acteurs économiques; ainsi que la qualité de vie et la famille, avec des projets comme la politique de l’arbre, Mon Lot Boisé, les Petits Bouge-Tout et le Fleuve en héritage.

De la tête au coeur

Jean-Guy Dubois a également admis avoir été «infiltré» par des femmes au cours de sa campagne, et qu’elles lui ont enseigné qu’il faut davantage parler au cœur qu’à la tête pour être entendu.

C’est d’ailleurs ce qu’il a remarqué lors de son porte-à-porte qu’il entend continuer au cours des deux prochains jours avant le scrutin. «Ce que je me suis fait demandé le plus c’est si j’étais le père de Josiane, qui est psychoéducatrice. Ou sur mes enfants qui ont été pris dans un ouragan. S’ils sont revenus et tout a été correct, raconte-t-il. Ce sont les questions que je recevais. Personne ne m’a parlé des taxes, même si on les a montés seulement deux fois en quatre ans.»

«Parce qu’avant d’être des contribuables, les citoyens sont aussi des parents, des grands-parents, des étudiants, des travailleurs, des bénévoles. Ils désirent le plus et le mieux pour eux-mêmes et pour leurs proches, leurs enfants, petits-enfants… Bref, une qualité de vie et c’est ce que je souhaite leur offrir.»