Un stage enchanteur dans les jardins du Domaine Montfort

Selon Marie-Hèlène et Anthony, tous deux étudiants à l’École d’agriculture de Nicolet, les jardins du domaine Montfort sont l’endroit parfait pour y parfaire et mettre en pratique leurs connaissances dans le cadre de leur stage.

«Est-ce que vous sentez l’ambiance qui se dégage? C’est une atmosphère très spéciale qui règne ici lorsque l’on travaille sur ces terres. Il n’y a rien d’oppressant et c’est magnifique», dit d’entrée de jeu Anthony Légaré, 28 ans, originaire de St-Joachin-de-Courval, qui est véritablement enchanté par les lieux.

 

C’est la première fois que des étudiants de l’École d’agriculture de Nicolet viennent exécuter un de leur stage dans les jardins qui appartenaient il n’y a pas si longtemps aux Pères Montfortains.

 

«La présence de plusieurs urbainculteurs, dont certains cultivent ici depuis plus de 20 ans, est quelque chose de motivant. Nous échangeons nos connaissances et notre savoir, ce qui est à la fois bénéfique pour nous et pour eux», souligne Marie-Hèlene Étienne Rousseau, 19 ans, de Drummondville.

 

Marie-Hèlène estime que le caractère paisible des lieux contribue à son travail. «Ici, nous ne faisons pas de la grosse production intensive, c’est davantage de l’entretien et les tâches sont très variées », dit-elle. «Et bien sûr, c’est très beau comme endroit.»

 

Pendant les dix journées qu’ils ont passées en stage dans les jardins du Domaine Montfort, les deux étudiants ont effectivement touché à plusieurs aspects de leur futur travail. Ils ont construit des jardinets surélevés et des boîtes à compost, ils ont désherbé plusieurs platebandes, ils ont retourné la terre pour ensuite la fertiliser, sans compter qu’ils ont planté énormément de fleurs et de plantes, et ce, même à l’avant de la bâtisse qui sera prochainement convertie en hôtel.

 

«Pendant la canicule, nous avons même rescapé un tournesol de l’école qui était très fané pour le planter en face, près de la route. Aujourd’hui, elle a repris vie et elle très belle!», ajoute Anthony.

 

Pour la jeune drummondvilloise, il s’agit de son dernier stage avant de compléter ses études. Par la suite, elle espère pouvoir démarrer sa propre entreprise maraîchère soutenue par la communauté et faire la vente de paniers biologiques.

 

De son côté, Anthony, à qui il reste quelques modules à terminer avant d’obtenir son diplôme, ambitionne de créer «Aux folies fleuries», soit une entreprise de produits maraîchers et de fleurs du patrimoine. « Je voudrais faire découvrir aux gens ce que l’on mangeait, ainsi que ce que l’on voyait et plantait avant!», dit-il. «Parallèlement, j’aimerais aussi mettre sur pied une fondation qui permettrait aux enfants abusés sexuellement ou violentés de venir suivre des ateliers sur les terres», ajoute-t-il.

 

«Une chose qui est certaine, c’est qu’il faut que les stages ici se continuent. C’est toute une chance d’avoir accès à un tel endroit», conclu Anthony.