Un problème de communication, selon Marcel Boilard

JUSTICE. Marcel Boilard, le propriétaire forestier qui aurait enfreint le règlement350 relatif à l’abattage d’arbres de la MRC de Bécancour, estime que c’est un problème administratif qui est à l’origine du litige qui l’oppose à la MRC.

«Ça fait près de 30 ans que je suis dans l’aménagement et j’ai toujours fait mes demandes et obtenu les permis nécessaires à la réalisation des travaux», assure-t-il d’entrée de jeu.

Il précise que, selon lui, la prescription qui lui a été octroyée comportait une erreur…qui serait à l’origine de la cause qui s’est retrouvée devant la Cour municipale de Nicolet le 27 avril dernier.

«Le certificat d’autorisation aurait dû être prescrit pour du déboisement et non pas pour un 40% de prélèvement de volume de bois, croit M. Boilard. C’est un problème de communication entre le technicien qui a fait le certificat et le travailleur forestier qui complète mes travaux.»

Marcel Boilard déplore que cette «erreur de papier» le condamne à des amendes, dit-il, six fois plus élevées. «Je ne suis pas un mauvais producteur et j’ai toujours tout fait dans les règles de l’art», soutient-il.

Celui qui est administrateur de la Fédération des producteurs forestiers du Québec et président du syndicat des producteurs de bois du Centre-du-Québec mentionne qu’un ingénieur est venu analyser les travaux visés et que ce dernier a confirmé que la coupe avait été bien faite et que le couvert forestier était bien protégé.

Rappelons que la MRC de Bécancour réclame à Marcel Boilard une amende totale de 66 000$ plus les frais, pour l’infraction commise, où un total de près de 16 hectares sont en infraction.

«Je suis déçu du comportement de la MRC dans le dossier. Le prix qui m’est demandé est pratiquement le prix de ma terre.»

Selon M. Boilard, le règlement de la MRC est mis en place pour établir une ligne de conduite, «mais dans certains cas, ça ne tient pas la route».

«Il faut qu’ils adaptent le règlement selon les situations. Si la MRC de Bécancour ne prend pas d’action là-dessus, je vais aller plus loin», conclut le producteur forestier.

Le jugement a été pris en délibéré et sera théoriquement déposé à la Cour municipale du jeudi 8 juin à 19h.