Un monument presque centenaire est restauré

PATRIMOINE. La chapelle funéraire qui risquait de s’affaisser au cimetière de Baie-du-Febvre a finalement pu être sauvée grâce à une réfection d’urgence.

Depuis quelques années, le monument Bellemare-Paradis-Jutras était clôturé avec une pancarte «danger» apposée sur chaque face. On disait même qu’il risquait de «tomber en morceaux» lorsqu’une levée de fonds a été lancée pour la restaurer.

Au départ, le projet devait être beaucoup plus complexe, mais aussi beaucoup plus dispendieux. C’est un spécialiste en patrimoine qui devait intervenir et défaire et remonter le monument pièce par pièce pour lui redonner son apparence d’antan.

«Quand on avait fait faire les estimés, il y a 5 ou 6 ans, ce devait nous coûter 25 000 $, mais quand on les a fait refaire, nous étions rendus à 45 000 $ à 50 000 $», indique le maire de Baie-du-Febvre, Claude Lefebvre.

«Ç’aurait été bien beau, mais nous n’avions pas les moyens et nous n’étions pas à l’aise de demander autant d’argent à nos citoyens. Surtout qu’il y avait bien des gens dans la municipalité qui préféraient qu’on le jette par terre parce que ça n’appartient pas à l’église, mais au cimetière. Ils ne voyaient pas l’intérêt d’investir de l’argent pour sauver un monument funéraire», confesse le maire.

Le projet a finalement été revu à la baisse, si bien que le projet a finalement coûté seulement 7 500 $. Les travaux se sont surtout attardés à refaire le mortier d’origine qui était en place depuis près de 100 ans… puisque le monument avait été achevé en 1921.

«En principe, il faudrait refaire le mortier tous les 50 ans, mais étant donné qu’on a attendu aussi longtemps, celui qui a fait les travaux nous a dit que ce pourrait être à refaire d’ici 30 ans, a indiqué Claude Lefebvre. C’est que la dégradation était très avancée, si bien que les pierres se sont déplacées avec le temps».

Il y a aussi quelques travaux de soudures qui ont été faits sur le fer forgé et une autre étape est prévue sous peu pour lui redonner encore plus fière allure. «Les contours seront peints en rose et les murs en bleu pâle pour essayer de lui redonner son cachet d’antan. Il avait ces couleurs-là, à l’origine», indique le maire de Baie-du-Febvre.

L’un des plus grands historiens du Diocèse de Nicolet, Elzéar Bellemare, a été le premier à être enterré à cet endroit. Sa sépulture se trouverait dans une crypte funéraire, sous le monument, avec celles des curés Didier Paradis et Pierre Vincent Jutras, ainsi que l’abbé Biron dont le nom n’est pas inscrit sur le monument.