Un défi extrême pour deux athlètes de la Rive-Sud

TRIATHLON. Près de 120 participants s’apprêtent à vivre une expérience extrême d’ici quelques jours, dont deux triathlètes de Bécancour : Yanick Béliveau et Stéphane Roy.

Ceux-ci réaliseront un Ironman, mais tout un, à Lac-Mégantic, le 9 juillet prochain, alors que les conditions de chacune des trois épreuves ajouteront un degré de difficulté au défi qui est déjà très exigeant physiquement en raison des longues distances à parcourir.

Ils partiront dès l’aurore pour nager sur une distance de 3,8 kilomètres et traverser le lac Mégantic. Ils enfourcheront ensuite leur vélo pour pédaler sur la distance réglementaire de 180 kilomètres, mais en montant tout le long… une dénivelée positive de 2 500 mètres.

Ils termineront le tout avec une course de 42 kilomètres, soit pratiquement l’équivalent d’un marathon, mais en le faisant dans la forêt. Les derniers dix kilomètres seront des plus exigeants puisqu’ils devront atteindre le sommet du Mont-Mégantic juste à temps pour regarder les étoiles!

Carburer aux défis

Pour se lancer dans un tel défi, il faut en quelque sorte carburer au défi. C’est le cas de Yanick Béliveau qui a commencé les épreuves d’endurance il y a une dizaine d’années, se lançant toujours des épreuves de plus en plus difficiles.

Dès sa deuxième année où il a commencé le triathlon, il faisait un demi-ironman, puis un ironman l’année suivante. Puis, il a continué de se lancer d’un défi à l’autre, lui qui compte à son actif quatre ironmans et six marathons.

«Dans les sports d’endurance, le mental est très important. Parce que l’abandon n’est pas une option, explique celui qui est maintenant âgé de 43 ans. C’est pour ça que l’expérience entre en ligne de compte. On dit aussi que le corps à une mémoire d’entraînement. Je crois avoir atteint la maturité nécessaire et être rendu là.»

Yanick Béliveau admet avoir hésité avant de s’inscrire, mais pas longtemps. «Je ne me suis pas inscrit le soir même, mais le lendemain il restait 40 places. C’est là que j’ai décidé d’y aller», raconte celui qui s’entraîne au parc de la Mauricie où il y a beaucoup de côtes et de parcours en forêt.

Son meilleur temps en ironman est un respectable 10 heures. Pour ce défi particulier, il vise de terminer en 13 ou 14 heures. Avec quelques participants qui sont parmi l’élite de cette discipline, il espère franchir la ligne d’arrivée parmi le premier tiers. «Ce sera important de bien doser l’énergie et de ne pas partir trop vite», souligne celui qui est aussi entraîneur pour l’équipe de triathlon des Zéclairs de Nicolet.

Se lancer dans l’inconnu

Pour Stéphane Roy, il s’agira de son deuxième ironman seulement depuis qu’il a commencé à faire des courses d’endurance, en 2010. À son actif, il compte cinq marathons, cinq demi-ironmans et un ironman.

Il a décidé de se lancer tête première dans son défi que personne n’a pu faire auparavant au Québec, puisqu’il s’agit d’une première en Amérique du Nord. «J’ai décidé d’y participer pour sortir de ma zone de confort, raconte celui qui n’avait pratiquement jamais couru en sentier. C’est très différent. Il m’a fallu du temps pour m’acclimater.»

Le Bécancourois admet qu’il se lance en quelque sorte dans l’inconnu en participant à ce défi des plus extrêmes. «C’est une première course du genre, alors on n’a pas de barème. Personne ne sait pas à quoi s’attendre», admet l’athlète qui s’entraîne à raison de 10 à 15 heures par semaine et qui devrait augmenter à 20 heures dans les semaines précédant l’événement.

Son meilleur temps jusqu’ici est un chrono de 10 heures 30 minutes dans des conditions plus normales, au ironman du Mont-Tremblant, en 2012. «On devrait prendre 3 à 4 heures de plus qu’à l’habitude», estime Stéphane Roy.

Son premier objectif sera d’abord de compléter les trois épreuves extrêmement exigeantes, idéalement avant la clarté! Comme le départ sera donné à l’aube, vers 4h30, il croit terminer le tout autour de 18h, avec un chrono d’environ 14 heures.