Un comité d’experts se penche sur le cas Jean-Philippe Parr

Afin de continuer sa progression, Jean-Philippe Parr a été pris en charge par des professionnels de haut niveau.

Le jeune golfeur de 8 ans, originaire de St-Célestin, poursuit son apprentissage en se rendant à Québec, deux fois par mois, où il est pris en charge par l’Académie de golf Fred Colgan.

«Comme il n’avait pas l’expertise à Trois-Rivières, ils ont décidé de le transférer. Il y avait Michel Martin aux Estacades, qui a déjà été entraîneur de l’équipe nationale, mais il a décidé de passer le flambeau parce qu’il n’est plus à jour pour ce qui est du volet compétitif, indique son père Jean-Sébastien Parr. J’ai trouvé ça bien qu’il passe le flambeau. Il ne voulait pas l’étouffer et tenait à ce qu’il poursuive sa progression».

À Québec, Jean-Philippe a d’abord été accueilli avec un certain scepticisme en raison de son jeune âge. «Au départ, son entraîneur croyait qu’il faisait une faveur à un collègue en le prenant, témoigne son père. Quand il s’est mis à parler avec lui, qu’il a vu ses connaissances sur le golf, il l’a pris plus au sérieux. Quand il a vu son élan, il a rapidement vu qu’il était meilleur que la plupart de ses élèves de secondaire 2 et 3 et il l’a envoyé avec les 4 et 5».

Au sein de l’Académie de golf Fred Colgan, Jean-Philippe Parr a accès à toutes sortes de services comme un psychologue sportif, un entraîneur qui se concentre uniquement sur le «putting» ou encore une analyse détaillée de son élan par vidéo.

Son élan a d’ailleurs été comparé en tout point à celui de Hunter Mahan, un joueur professionnel de la PGA. «La seule différence, c’est que Jean-Philippe levait un peu les fesses à la fin de son élan, mais comme il est petit, c’est sa façon d’aller chercher un peu de puissance», souligne M. Parr.

Un développement bien encadré

En plus de bénéficier d’une équipe de professionnels, le jeune golfeur a obtenu la permission de son institution scolaire, l’École Vision, pour aller s’entraîner durant l’après-midi.

«Il y a un autre jeune qui fait du plongeon qui est dans la même situation. L’école leur permet de poursuivre leur passion. C’est une belle ouverture de leur part, souligne Jean-Sébastien Parr. Ils ont accepté de moduler son horaire, sauf quand il y a du rattrapage dans des matières importantes, parce que l’école aussi c’est important».

Durant l’année, il est aussi suivi par un professionnel qui assure son développement au club de golf le Ki-8-Eb, soit l’un des terrains les plus difficiles de la région.

«Lors de son dernier 18 trous de la saison, le terrain de pratique était fermé, alors il est parti à froid. Il a roulé 48 sur le premier neuf, puis 37 sur le deuxième! C’est un coup au-dessus de la normale…», raconte son père.

En route vers les terrains de la PGA

Le mois de décembre sera particulièrement chargé pour le jeune golfeur de St-Célestin. Les 8 et 9 décembre, il prendra part au Junior Honda Classic au PGA national de West Palm Beach. «C’est un tournoi-bénéfice, mais dans sa tête, il voit ça comme le vrai Honda Classic de la PGA», confie son père.

Jean-Philippe Parr jouera par la suite quelques tournois sur le circuit de la U.S. Kids Golf Association. Il s’est notamment qualifié pour la Doral-Publix Classic, du 17 au 19 décembre, et le Classic Holyday, du 20 au 22.

Il conclura son année au PGA Golf Club de Port Ste-Lucie les 28, 29 et 30 décembre, où il jouera un tournoi de 54 trous, soit 18 par jour. «En raison de son âge, les tournois sont de 9 trous, pour ne pas les brûler en partant, rappelle Jean-Sébastien Parr. Mais comme, ils jouent des 18 trous à partir de l’âge de 9 ans, je crois qu’il faut commencer à l’habituer».