Un Bécancourois écope de 3 570$ en amendes

JUSTICE. Éric Auger Jacob, un résident de Bécancour, s’est retrouvé devant la Cour cette semaine parce qu’il a maltraité des animaux de ferme sur une période de plusieurs mois en 2014 et 2015.

L’individu a donc écopé de quatre amendes de 893$ pour ne pas avoir donné les soins nécessaires aux animaux malades, pour avoir compromis la sécurité de ses bêtes, notamment en ne leur fournissant de l’eau et de la nourriture en quantité suffisante, ainsi que pour avoir gardé les animaux de ferme dans un lieu insalubre et non-convenable.

En effet, un troupeau de moutons, deux chèvre, une jument, un chien et deux chevaux miniatures étaient logés dans un bâtiment délabré et insalubre situé sur le boulevard des Acadiens, dans le secteur Saint-Grégoire. Non seulement la nourriture était avariée, mais des excréments se trouvaient un peu partout.

C’est une inspectrice du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation (MAPAQ) qui s’est rendue sur place, suite à une plainte logée pour des animaux morts. Une première visite a été effectuée en janvier, puis une seconde en février. L’inspectrice Miriam Bordeleau avait alors constaté que les bêtes vivaient dans un milieu insalubre.

Toutefois, c’est trois mois plus tard, le 29 avril, quand elle est retournée sur les lieux, que Mme Bordeleau a réalisé qu’il y avait une accumulation de plusieurs carcasses de moutons. Pour ce qui est des autres moutons qui étaient encore vivants, ils se trouvaient dans un état lamentable.

Une vétérinaire avait été dépêchée sur place au même moment et selon ses premières observations, les moutons étaient clairement sous-alimentés, notamment en se fiant à leur maigreur. Il semble que parmi ces animaux encore vivants, plusieurs soient décédés peu de temps après.

Pour ce qui est des autres animaux (chevaux miniatures, chien, chèvres et jument), ils souffraient également de malnutrition, mais à différents degrés. Le 1er mai 2015, toutes les bêtes ont été saisies puis relocalisées dans une autre ferme, où elles ont pu recevoir tous les soins de santé nécessaires dans les mois suivants. Le chien, qui semblait bénéficier de meilleurs traitements, avait été laissé au propriétaire.

Vendre les animaux

Maintenant que les animaux sont en bonne santé, l’avocate aux poursuites criminelles et pénales, Me Stéphanie Saulnier Bridges, a réclamé de la juge Dominique Slater l’autorisation de pouvoir vendre ces bêtes. C’est pourquoi la cause est revenue devant le tribunal mardi.

L’argent qui sera tiré de cette vente permettra d’absorber plus de 6000$ en frais de garde. La différence sera remise au propriétaire des animaux, qui était d’ailleurs absent en Cour et qui n’a offert aucune défense, notamment pour récupérer ses animaux. La juge a donc accédé à la requête de la procureure.

Enfin, soulignons qu’aucune accusation criminelle n’a été portée contre Éric Auger-Jacob pour la cruauté animale.