Transport collectif Bécancour/Nicolet-Yamaska supporté par la MRC de Bécancour

C’est un fait: Les temps sont durs pour de nombreux organismes. Par contre, malgré les circonstances difficiles, Transport collectif Bécancour/Nicolet-Yamaska (TCBNY) ne s’en tire pas trop mal au point de vue financier.

L’année en cours est bien partie pour l’organisme, qui a connu une période creuse l’été dernier. En effet, les élections de 2012 ont provoqué un retard important des subventions attendues de la part de plusieurs organisations, dont TCBNY.

«Bien souvent, le problème c’est qu’entre le moment où l’organisme a besoin d’argent et le moment où le ministère délivre le chèque, il y a un certain délai», explique André Roy, directeur général de la MRC de Bécancour.

Dans le cas de Transport collectif Bécancour/Nicolet-Yamaska, le chèque de 100 000$ du ministère des Transports du Québec (MTQ) était attendu aux alentours du mois d’août 2012. Il n’est cependant arrivé qu’en janvier 2013. Entre-temps, le Conseil des maires de la MRC de Bécancour avait convenu d’avancer des fonds à l’organisme. De leur côté, les employés de TCBNY ont cherché à réduire les dépenses afin d’assurer la survie de leur organisation. C’est donc d’un commun accord que Nancy Pépin et Claudia Comtois-Parr, respectivement coordonnatrice et secrétaire-répartitrice de Transport collectif Bécancour/Nicolet-Yamaska, ont été mises à pied temporairement, pour la saison estivale 2012.

À l’heure actuelle, l’organisme se porte mieux. Un léger surplus a été accumulé, dans le but d’éviter la situation survenue l’année passée. Pour 2013, la MRC de Bécancour offrira une contribution de près 45 000$ à l’organisme, alors que le ministère des Transports du Québec, par son programme d’aide gouvernementale au transport collectif en milieu rural, doublera les montants versés par la MRC et le milieu. Cette entente est valide pour un an, après quoi des renégociations seront entreprises.

«C’est un vœu qui doit être honoré de promouvoir le transport collectif sur le territoire, soutient André Roy. Ce n’est pas vrai que tout le monde a une voiture. Par contre, la faiblesse de l’affaire, c’est qu’il n’y a pas de rentabilité. Sans subvention du MTQ, il n’y aurait pas ce système de transport.»

Modifications à la loi sur les transports

À sa séance du 15 mai, le Conseil des maires de la MRC de Bécancour a adopté une résolution visant à appuyer l’Association des directeurs généraux des MRC du Québec et l’Association des transports collectifs ruraux du Québec dans leurs démarches afin que la Loi sur les transports soit modifiée dans les meilleurs délais par le gouvernement du Québec.

Par cette demande, les deux organismes souhaitent que la loi soit adaptée à la réalité actuelle, car la présente législation prévoit que les MRC doivent avoir un transport adapté sur leur territoire, mais elle ne tient pas compte des nouvelles réalités, comme la fusion par les MRC des services de transports adapté, collectif, et autres.

«Actuellement, selon les règles, dans un véhicule de transport adapté, il ne peut qu’y avoir des personnes déclarées handicapées, indique M. Roy. Ces mêmes personnes ne peuvent être transportées via le système de transport collectif régulier, sans oublier le transport scolaire. L’illustration la plus absurde de ça, c’est que dans le même rang, à intervalle de 30 minutes, trois gros véhicules circuleront pour recueillir chacun leurs clients», déplore-t-il.

De son côté, l’Association des transports collectifs et ruraux du Québec, dont Transport collectif Bécancour/Nicolet-Yamaska fait partie, a déposé un mémoire dans le cadre de la consultation pour la nouvelle Politique sur la Mobilité.