Retour à l’école difficile pour la Bécancouroise Isabelle Bernet

Isabelle Bernet, de Sainte-Angèle-de-Laval, est passée à un cheveu de ne pas pouvoir retourner sur les bancs d’école cet automne. Elle a dû se battre contre les failles du système afin de pouvoir poursuivre son cours professionnel en soins infirmiers auxiliaires. Voici son histoire.

Mme Bernet a choisi de retourner sur les bancs de l’école en septembre 2012, à l’aube de la quarantaine. Après s’être retroussée les manches, elle débute un cours professionnel en soins infirmiers auxiliaires à l’école Bel-Avenir de Trois-Rivières.

Malheureusement, dû à un problème de santé, elle échoue deux cours, ce qui la pénalise automatiquement pour avoir accès à ses stages. Elle doit alors reprendre ces deux cours et ses deux stages, non réalisés, ce qui l’empêche d’amorcer sa 2e année en soins infirmiers auxiliaires à l’automne 2013. Sa 2e année est donc reportée en août 2014.

Pas facile d’obtenir du soutien financier

Pour garantir son budget dédié à sa scolarité, Isabelle Bernet fait une demande de prêts et bourses. Selon son nombre d’heures de présence durant l’année scolaire 2013-2014, elle apprend qu’elle aura droit à 375$ pour l’automne, 269$ pour l’hiver et 0$ pour l’été.

On lui dit que le service des prêts et bourses peut difficilement faire plus pour l’aider puisque pour selon les critères établis, pour être considérée comme une étudiante à temps complet, il lui manque une période de 4h de cours.

Voyant que ces sommes ne pourraient suffire à ses besoins essentiels (se loger, se nourrir et se rendre à l’école), Mme Bernet se tourne, en août dernier, du côté d’Emploi Québec et de l’aide de dernier recours.

Du côté d’Emploi Québec, on refuse de lui octroyer une subvention, évoquant le fait que ses études sont déjà entamées. Il n’y a pas d’ouverture non plus pour ce qui est de l’aide de dernier recours, étant donné qu’on considère Mme Bernet comme une étudiante à temps plein.

Une situation qui a fait bondir ses proches: «Je ne peux pas croire que le système demande aux gens de retourner soit sur le marché de l’emploi ou sur les bancs d’école et que ce même système ne puisse rien faire pour les aider à y rester», s’exclame Andrée Bernet, la sœur d’Isabelle.

Heureusement, la direction de l’école Bel-Avenir est intervenue dans ce dossier. Une dérogation spéciale a été acceptée, permettant à Isabelle Bernet d’avoir droit aux prêts et bourses avec un statut d’étudiante à temps plein.