Restructuration chez Silicium Bécancour

Silicium Bécancour Inc. et Timminco ont entamé une procédure de restructuration en se plaçant sous la protection de la «Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies» (LACC).

Dans lettre une envoyée aux employés le 3 janvier dernier, le président-directeur général de Timminco et de Silicium Bécancour, Doug Fastuca, explique que des difficultés financières sont à l’origine du déclenchement de cette procédure, soit «une étape importante et nécessaire», selon lui.

 

«Lors de la LACC, nous allons continuer à fonctionner dans le cours normal, mais nous ferons tout ce qui est nécessaire pour réduire les coûts d’exploitation», écrit-il. «Je suis conscient que c’est une période troublante avec des degrés d’incertitude, et je demande votre aide et votre patience tout au long du processus.»

 

Cette loi autorise les entreprises insolvables qui doivent plus de cinq millions de dollars à leurs créanciers à restructurer leurs affaires et leurs finances. Elle a pour objectif premier de permettre aux entreprises ayant des difficultés financières d’éviter la faillite, la forclusion ou la saisie de leurs biens tout en optimisant le rendement pour leurs créanciers et en préservant les emplois ainsi que la valeur de l’entreprise en lui permettant de poursuivre ses activités.

 

«Même si l’ouverture de la procédure entraînera inévitablement une certaine distraction et un certain fardeau supplémentaire, nous avons l’intention de continuer à fonctionner comme nous l’avons avant le dépôt. Il est important de ne pas perdre de vue notre objectif fondamental qui est de bien servir nos clients et d’exercer nos activités conformément aux normes de qualité que nous avons réussi à atteindre», peut-on lire dans la missive.

 

Il précise également que pendant les procédures, les salaires continueront d’être payés normalement et que les avantages sociaux demeureront inchangés. La direction et structure des employés de Silicium Québec SEC resteront aussi inchangées.

 

D’ailleurs, notons que Silicium Québec SEC ne fait pas partie de cette procédure et ne restructure pas ses opérations.

 

La Cour a nommé FTI Consulting Canada Inc. à titre de contrôleur dans le dossier.

 

Le 4 janvier, des rencontres d’informations ont eu lieu entre les employés et la partie patronale, mais selon Jean Simoneau, président du syndicat des travailleurs de l’usine à Bécancour, il est trop tôt pour prévoir l’impact qu’aura cette restructuration.