Réseau de drogue : 22 suspects remis en liberté

JUSTICE. Les 34 personnes arrêtées dans le cadre de l’opération policière Nandou, qui a mené au démantèlement d’un réseau de production et de trafic de cannabis basé en Mauricie, étaient de retour au palais de justice de Trois-Rivières, mercredi, pour leur enquête sur remise en liberté.

Toute la journée, les suspects ont défilé devant le juge, dans le box des accusés. Parmi eux, 22 ont obtenu leur libération sous caution avec l’obligation de respecter plusieurs conditions.

Ils doivent d’abord payer entre 500 et 2 500 $ de caution chacun. En ce qui concerne l’une des présumées têtes dirigeantes, Bernard Mailhot, le montant est de 5 000 $. Les accusés ont l’interdiction de consommer de l’alcool, de posséder ou de faire usage de substances illicites, de posséder des armes, de communiquer avec les autres suspects et de traverser les frontières.

Ils devront également respecter un couvre-feu de 22h à 6h. Tous les dossiers seront de retour en cour le 12 avril.

L’Opération Nandou

Le 31 mars dernier, le Service des enquêtes sur les crimes majeurs de la Sûreté du Québec ont arrêté 32 suspects, âgés entre 22 et 77 ans dans le cadre d’une vaste frappe. Ces derniers font face à des accusations de gangstérisme, de complot, de trafic et de production de cannabis.

Les activités reprochées ont eu lieu entre le 1er mars et le 21 mars 2016 dans les villes de Trois-Rivières, Montréal, Québec et Saguenay. Rappelons que le réseau était basé en Mauricie, où était produite la drogue. Les six têtes dirigeantes se trouvaient également dans la région, selon la SQ.

D’après la porte-parole, Annie Thibodeau, le cannabis était ensuite revendu dans les autres régions ciblées, à raison de 45 kg de «cocottes» chaque semaine. Un kilo était vendu à environ 4000 $.

L’enquête qui a mené à cette série de perquisitions et d’arrestations a débuté en 2014 et se poursuit toujours. D’autres arrestations pourraient avoir lieu.

Les interventions policières ont eu lieu dans des résidences et des véhicules, situées à Trois-Rivières, Saint-Célestin, Bécancour, Maskinongé, Shawinigan, Lac-à-la-Tortue, Saint-Élie-de-Caxton, Yamachiche, Saint-Sylvère, Saint-Léon-le-Grand, Saint-Maurice, Québec, Saint-Raymond-de-Portneuf, Jonquière et Montréal.

Les accusés remis en liberté :

– Bruno Allard

– Carl Chevarie

– Danny Guilbeault

– Denise Caron

– Tammy Lamontagne

– Bernard Malhot (l’une des présumées têtes dirigeantes)

– Yvon Marineau

– Keven Faucher

– Éric Guerrier (Bécancour)

– Shanny Plante (Québec)

– Denis Bilodeau

– Yves Fernand Buonora

– Siobol Chounlamountry

– Guillaume Fleurant

– Jérôme Fleury

– Olivier Lamothe

– André Lauzier

– Louis-Philippe Noël

– Éric Normandin

– Robin Roy

– Frédéric Ellefeson Tremblay

– Terence Willard