RER Hydro : Martel pointe le PQ et les Libéraux

POLITIQUE. Le député de Nicolet-Bécancour a vivement réagi à l’attitude des deux gouvernements qui se sont succédé dans le dossier de RER Hydro, qui est actuellement sous la protection des tribunaux pour tenter d’éviter la faillite.

Il faut dire que Donald Martel avait été l’un des premiers à émettre un bémol lors de l’annonce faite par la première ministre Pauline Marois, dans le cadre d’une conférence de presse qu’il a qualifiée de «démesurée».

Le député croit que le PQ avait voulu faire «avaler la pilule» de la fermeture Gentilly-2 en faisant miroiter la création de 600 emplois. «C’est un projet qui n’était pas très réaliste, surtout que, selon nos calculs, la production d’électricité coûterait 45 à 50 cents le kilowattheure avec les hydroliennes», indique-t-il.

Par ailleurs, le caquiste s’explique mal comment le Parti Québécois a pu accepter de financer 85 millions $ des 130 millions $. «Trouves un autre projet où le gouvernement met 70% des fonds», soulève-t-il. C’est un beau produit, mais je ne crois pas que ce soit à l’État québécois de prendre les risques. On aurait peut-être pu faire autre chose avec le même argent.»

Pour ce qui est des Libéraux, il croit que le ministre Daoust aura des explications à donner sur les raisons qui ont poussé le gouvernement à arrêter de financer le projet quelques jours après son élection.

Investissement Québec

Le député croit, en outre, qu’Investissement Québec (IQ) pourrait perdre beaucoup dans cette affaire. IQ est en effet engagé à 10,2 millions $ dans le projet, dont 3,5 millions $ en créances non garanties.

«Ils ont investi même s’ils savaient que l’entreprise était déficitaire. Quelqu’un doit répondre de ça. Il faut qu’Investissement Québec soit imputable. Parce qu’il ne faut pas que ce soit une patente de politiciens», lance Donald Martel.

«Le gouvernement a la main mise sur Investissement Québec, déplore-t-il. Ce n’est pas normal qu’avec le PQ, les cordeaux soient lousses, et qu’avec les Libéraux, on ferme les robinets. Ni qu’on arrête de mettre d’argent parce qu’il y a eu un changement de gouvernement.»