RER Hydro dans l’eau chaude?

BÉCANCOUR. Dans les derniers jours, différents médias ont accusé la compagnie RER Hydro de ne pas payer ses fournisseurs et de ne pas avoir suffisamment d’investisseurs pour démarrer son projet d’usine à Bécancour.

«On n’est pas d’accord avec tout ce qui s’est dit sur nous dans la dernière semaine, précise d’entrée de jeu Claude-Éric Gagné, responsable des affaires publiques et des communications pour RER Hydro. Notre projet avance dans les délais prévus tel qu’annoncé à l’automne.»

Il semblerait d’ailleurs que le processus d’embauches soit déjà entamé depuis quelques semaines. «Les postes sont affichés et les entrevues ont commencé. Pour le moment, on parle d’engager quelques personnes seulement, mais au fil du temps, on devrait embaucher douze employés pour Bécancour, indique M. Gagné. La mise en marche de l’usine débutera sous peu. La machinerie arrivera bientôt à Bécancour et les opérations de préparation vont commencer dans les prochaines semaines.»

La date prévue pour la mise en opération de la chaîne de montage est juin 2014.

Financement

Un article du Journal de Québec stipule que «l’entreprise chargée de développer les hydroliennes au Québec attend toujours 10 M$». Énoncé que nie catégoriquement RER Hydro.

«Présentement, nous sommes en discussion avec plusieurs investisseurs et les échanges avancent bien. C’est vrai que tout n’est pas finalisé, mais nous fermerons des ententes prochainement. Le tout se confirmera dans les prochaines semaines», assure Claude-Éric Gagné.

«Contrairement à ce qui a circulé à l’effet qu’Investissement Québec ne peut débloquer les 25 M$ que le gouvernement Marois voulait investir, ce n’est pas fondé non plus, ajoute-t-il. En effet, l’entente signée avec cette organisation prévoit des versements sur 4 ans, totalisant 25M$. Évidemment qu’ils ne nous ont pas donné un chèque d’un tel montant. Mais les versements ont commencé, tel que convenu dans le calendrier établi.»

Au sujet des comptes impayés auprès de certains fournisseurs, dont Marmen (Trois-Rivières) et STAS (Saguenay), RER Hydro dément leur devoir plus d’un million de dollars. «On leur paye tout ce qu’ils font en lien avec l’usine de Bécancour. Mais c’est vrai qu’il y a des factures antérieures qui ne sont pas encore réglées. On croit cependant être en mesure de régler le tout d’ici le début de l’été. En fait, dès que nos investissements pour Bécancour seront terminés», avance M. Gagné.

Questionné au sujet du bilan financier de l’entreprise, le responsable des affaires publiques et des communications a admis «ne pas avoir ces données-là».

Bien que le projet de RER Hydro en soit un initié par le gouvernement Marois en novembre 2013, le changement de gouvernement n’inquiète pas l’entreprise, qui avait été choisie pour devenir un «leader mondial» dans le développement des hydroliennes.